À Monsieur le responsable de Régul 66
À Monsieur le responsable des gardes sur Banyuls-sur-Mer
À Monsieur le président départemental de l’Ordre des Médecins
Je vous envoie ce courrier suite à un article paru dans le journal « L’Indépendant » daté du 2 janvier 2014.
Dans ce dernier, le Dr Blenet expliquait les problèmes auxquels avaient du faire face son équipe des urgences du CHG de Perpignan,à savoir :
- une permanence des soins en ambulatoire « problématique » entre minuit et 8 h du matin ;
- la prise en charge de personnes âgées par les médecins libéraux durant la période des fêtes qui était mauvaise. « La plupart avait trop attendu avant d’être soignées. Elles sont arrivées au CHG dans un état de santé dégradé ».
Je comprends tout à fait son désarroi. Cependant, il faut savoir que le médecin généraliste libéral, même s’il travaille à son compte, reste avant tout un humaniste.
Même si des désorganisations peuvent se produire dans certains secteurs, il n’en reste pas moins vrai que la plupart d’entre nous sommes responsables dans la prise en charge de nos patients. Ainsi, nous essayons de trouver des alternatives pour qu’une continuité des soins ne leur porte pas préjudice.
Sur notre secteur, nous avons tous été sur le pont durant ces fêtes et avons assuré notre mission 24h/24, sept jours sur sept.
Bien entendu, nous avons essayé de nous reposer car notre activité ne se résume pas à 35 heures hebdomadaires (et pour avoir une efficacité optimale, il faut savoir s’arrêter) et le surcroit d’activité a pu également être géré (pour certaines des tâches) par d’autres professionnels de santé.
Tout cela pour dire qu’il est un peu râlant de systématiquement critiquer les généralistes libéraux, mais aussi le service de régulation (qui, au travers de cet article, est également concerné).
Nous sommes tous dans la même galère, souffrons d’une manque d’effectif chronique dans certaines zones rurales et ce n’est pas en nous critiquant dans les colonnes d’un journal que nous en sortirons grandis.
La médecine d’aujourd’hui et de demain est avant tout une médecine libérale, responsable et efficace.
Ce n’est pas en augmentant les effectifs des urgences que nous arriverons à résoudre les problèmes des patients.
Aussi, montrons que nous sommes solidaires et complémentaires, et expliquons que notre priorité, c’est avant tout le patient.
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