Marisol Touraine a affirmé jeudi qu’elle n’avait pas l’intention de remettre en cause le volontariat dans la permanence des soins ambulatoire. « Plus de dix ans après, je crois qu’il faut faire avec, a déclaré la ministre de la Santé à l’Assemblée nationale devant une mission d’information parlementaire [...] Je crois que la solution ne consiste pas en une remise en question du volontariat, mais de prendre acte de cette situation. »
Cette intervention n’a pas convaincu la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF). Le syndicat s’étonne en effet des « discordances » entre les paroles de Marisol Touraine et la rédaction actuelle du projet de loi santé.
« Pas de retour du bagne » (UNOF)
Le projet de loi prévoit la création d’un service territorial de santé au public, qui « implique un pilotage intégral par l’agence régionale de santé de la permanence des soins, la fin de l’initiative libérale, remettant en cause le principe du volontariat de la PDS », analyse la CSMF. « Les attributions d’aides par les ARS sont conditionnées, pour les médecins qui viendraient à en bénéficier, à l’obligation de participer à la PDS. »
La ministre joue-t-elle un double jeu ? Le syndicat lui demande en tout cas de « passer de la parole aux actes ». Et demande que la future loi de santé stipule noir sur blanc que le service territorial de santé au public ne sera pas un « dispositif formaté, défini d’en haut ».
L’UNOF, branche généraliste de la CSMF, prévient de son côté qu’elle s’opposera au « retour du bagne » pour les généralistes et menace d’un « conflit majeur » si le gouvernement envisageait de porter atteinte au volontariat.
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