Constatant que l’agence régionale de santé (ARS) de Midi-Pyrénées « ne respecte pas ses engagements dans le cadre de la réorganisation de la régulation de la permanence des soins ambulatoire », l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) médecins libéraux de la région a décidé de se retirer du comité de pilotage du dispositif.
« L’ARS veut une régulation départementale, ce qui a entraîné la fin de l’activité de l’ARMEL (l’association régionale de régulation libérale), indique le Dr Michel Combier, secrétaire général adjoint de l’URPS. Nous avons donc proposé une organisation libérale départementale, hébergée dans les locaux des SAMU. Certains départements ne pouvant assurer la présence d’un médecin libéral, notamment en nuit profonde, la notion de supra départementalisation avait été validée par l’ARS pour ces tranches horaires ». En clair, quand aucun médecin libéral n’est disponible dans un département, la régulation libérale regroupe plusieurs départements limitrophes.
Gros sous
Mais voilà que lorsque l’association de régulateurs du département du Gers a présenté son tableau de régulation de nuit profonde, regroupant plusieurs départements, celui-ci a été refusé par l’ARS. Selon le Dr Combier, l’Agence aurait jugé qu’il n’y avait pas suffisamment d’appels de patients pour justifier la présence d’un régulateur libéral toute la nuit.
L’URPS ne décolère pas. « La régulation libérale de nuit profonde ne serait plus assurée qu’en Haute-Garonne et dans le Tarn. Et la régulation libérale de soirée en semaine disparaît aussi dans plusieurs départements », regrette-t-elle dans un communiqué.
Le Dr Combier va plus loin : « pour des questions de gros sous, et du fait de l’influence des SAMU, il n’y aura bientôt plus de régulation libérale de nuit dans les huit départements de la région. Ce seront les régulateurs du SAMU qui feront le travail ».
Outre sa participation aux travaux du comité de pilotage régional, l’URPS annule également une conférence de presse commune avec l’ARS prévue le 28 mai sur la régulation de nuit. Lors de son assemblée générale du 17 juin, elle se prononcera sur d’autres moyens d’action.
Malgré ce bras de fer, un nouveau numéro d’appel à quatre chiffres (spécifique à la PDS), verra le jour le 2 juin en Midi-Pyrénées. Les patients devront composer le 39 66 pour être mis en relation avec un régulateur. Sera-t-il libéral ou du SAMU ? À l’ARS, on gage que les choses vont se calmer entre l’URPS et l’Agence. « C’est le service rendu aux usagers qui est en jeu », fait-on valoir.
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