PDS défaillante : des médecins libéraux cherchent des remèdes

Publié le 31/10/2014
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Crédit photo : AFP

Lors du récent congrès de la Fédération des médecins de France (FMF), à Marseille, les praticiens ont discuté sans tabou de la présence médicale pour assumer les gardes et la continuité des soins.

La régulation par les Centres 15 a été épinglée. « Dans le Haut Beaujolais, témoigne un effecteur, depuis que le numéro spécifique de la PDS a été abandonné au profit du 15, on voit que les urgences détournent les appels de PDS à leur profit. » Selon lui, cette situation est due au fait que les urgences perçoivent une rémunération pour chaque acte. Un autre praticien confirme : « Quand c’est régulé par le 15, nous intervenons très peu. » Un généraliste a la solution : « Sortons du 15 et créons un numéro d’appel spécifique national. »

L’argent, un faux problème

Une revalorisation du montant des astreintes favoriserait-elle un volontariat déclinant ? Les avis sont partagés. « L’argent est un faux problème, assure un praticien. Chez moi, c’est bien rémunéré, mais il y a des réquisitions tant le volontariat fait défaut. » Un autre milite pour la mesure : « En Alsace, l’astreinte est très modique, on fait très peu d’actes, c’est démotivant. » Le Dr Hamon, patron de la FMF, lance une piste : « On pourrait imaginer des astreintes d’un minimum de 3 C de l’heure sans paiement à l’acte. »

Pour augmenter le nombre d’actes pendant les gardes, le regroupement des secteurs est un instant évoqué. Le Dr Sciara, responsable de la FMF des Bouches-du-Rhône, y voit une difficulté : « Dans certains secteurs où il y a peu d’actes, les effecteurs s’opposent parfois au regroupement, pour continuer à toucher leur astreinte sans rien faire. »

Prévu dans la prochaine loi de santé, un numéro d’appel unique pour la PDS, en complément du 15, doit permettre de joindre un médecin aux heures de fermeture des cabinets médicaux. D’aucuns souhaitent que ce dispositif améliore la coopération entre les urgences et les médecins libéraux. Le patron de la FMF s’en félicite. « Nous sommes favorables à ce numéro unique qui simplifierait la vie des patients, même si on aurait préféré un numéro à quatre chiffres, type 33 33, facile à mémoriser. Cela fait au moins un article du projet de loi de santé avec lequel nous sommes d’accord. »

Henri de Saint Roman

Source : lequotidiendumedecin.fr