Asthme
L'équipe de pneumologues de Montpellier a étudié l'influence des antécédents de tabagisme dans la survenue d'asthme difficile et conclu que le tabagisme modifie l'histoire naturelle de l'asthme et la réponse aux thérapeutiques. L'asthme difficile est défini par une absence de contrôle des symptômes malgré une prise en charge optimale. Quatre-vingt-quatre patients présentant un asthme difficile ont été recrutés par un réseau de pneumologues du sud de la France. Tous avaient un asthme non contrôlé malgré un traitement considéré comme optimal et ont bénéficié d'investigations cliniques, fonctionnelles respiratoires et morphologiques. Ils ont reçu une cure courte de corticostéroïdes par voie générale dont la réponse fonctionnelle était appréciée. Cinquante-deux patients n'avaient jamais fumé et trente-deux étaient d'anciens fumeurs (10 paquets/annnées). Les hommes étaient plus nombreux chez les ex-fumeurs (p < 0,0001). Les ex-fumeurs avaient une fonction respiratoire plus altérée que les patients n'ayant jamais fumé (Vems = 55 %, contre 64 % de la valeur théorique; p < 0,02), la réponse aux bronchodilatateurs (Vems : 59 % contre 71 % ; p < 0,01) et aux corticostéroïdes (Vems : 69 %, contre 85 % ; p < 0,03). Le reflux gastro-œsophagien était plus fréquent chez les anciens tabagiques (p < 0,022). Les taux d'éosinophiles dans l'expectoration induite étaient moins élevés chez les ex-fumeurs que chez les non-fumeurs (1 % contre 3,5 % ; p < 0,05). Les anciens fumeurs avaient une fonction respiratoire altérée et une absence d'inflammation éosinophilique.
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