Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2003 doit être arrêté « dans les trois prochaines semaines » et « et portera la trace du passé » a annoncé, devant la commission des Affaires sociales de lAssemblée nationale, le ministre de la Santé, de la Famille et des Handicapés, Jean-François Mattei.
Le ministre reporte donc à plus tard le « PLFSS médicalisé », après « une grande consultation nationale et régionale sur les besoins sanitaires ».
En attendant, Jean-François Mattei a donné les « cinq orientations majeures » de sa politique de santé, à savoir : « Une véritable politique de prévention, une nouvelle gouvernance de lassurance-maladie par la régionalisation et une responsabilisation accrue des acteurs », et « la promotion de lexcellence du système de soins » grâce au plan hôpital 2007 et une diversification des modes dexercice de la médecine libérale, lamélioration de la sécurité sanitaire et enfin un financement « clarifié et sécurisé de lassurance-maladie ».
Répondant aux questions des députés, le ministre sest opposé à la réouverture du secteur II, en dépit des « demandes pressantes » de certains syndicats médicaux, car ce secteur à honoraires libres de la médecine libérale est selon lui source « diniquité ».
Par ailleurs, Jean-François Mattei a annoncé plusieurs mesures pour lhôpital. Le ministre a lintention de commander un audit ou état des lieux pour, dune part, « faire le point sur la réduction du temps de travail » qui est un « souci épouvantable » et nécessitera des assouplissements et, dautre part, évaluer le coût de la nécessaire rénovation immobilière.
Jean-François Mattei « pense quil faudra une loi hospitalière », même sil essaiera dexplorer au préalable toutes les voies non législatives. Afin de désengorger les services durgences, il se dit favorable à la création, à proximité des hôpitaux, de pavillons durgences ou de maisons médicales dans lesquelles les médecins libéraux prendraient des vacations. De même, il souhaite revoir le statut des anciens vacataires et des temps partiels. Enfin, il entend « développer considérablement les moyens de lANAES » pour lui permettre dassurer ses missions daccréditation et dévaluation. A propos des dépenses dassurance-maladie en général, Jean-François Mattei a indiqué « quil faut accepter leur augmentation mais pas les laisser filer ».
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