Plus ou moins grave en termes de retentissement sur l’oxygénation, ce syndrome est susceptible d’induire des troubles du développement neurocognitif et/ou staturo pondéral, voire de favoriser la survenue de complications athéromateuses à l’âge adulte. Il est donc important d’identifier ces enfants.
Le ronflement, toujours présent la nuit
Les enfants ronfleurs n’ont pas tous un SAOS : 12% ont un ronflement "simple". Le ronflement du SAOS se caractérise par des épisodes de pauses respiratoires (dont témoignent souvent les parents), suivies d’une reprise bruyante et du retour des ronflements. L’enfant dort mal, son sommeil est agité avec des mouvements des jambes ; une sudation excessive peut exister, de même qu’une énurésie nocturne survenant alors que l’enfant est déjà propre. Dans la journée, contrairement à l’adulte, céphalées, fatigue et somnolence sont rares. En revanche - et ces troubles peuvent justifier à eux seuls la consultation -, ces troubles du sommeil peuvent induire des difficultés d’apprentissage, un échec scolaire, des troubles du comportement, une agressivité et un déficit d’attention/hyperactivité, même si les parents ne les interprètent pas comme résultant d’un sommeil pathologique. Dix à 30 % des enfants hyperactifs auraient un syndrome d’apnée du sommeil.
Un développement perturbé
L’hypoxémie intermittente, la fragmentation du sommeil et les épisodes répétés d’hypoventilation alvéolaire peuvent également être à l’origine d’un retard staturo pondéral et d’anomalies du développement neuro-cognitif. Enfin, dans ses formes sévères, une hypertension artérielle pulmonaire peut se compliquer d’une défaillance cardiaque. Ces symptômes sont d’autant plus évocateurs qu’ils surviennent sur un terrain prédisposant : enfant obèse, obstruction nasale (rhinite, sinusite, déviation septale) mais aussi dysmorphies faciales et troubles de l’articulé dentaire. Le tabagisme passif et les allergènes peuvent aggraver la symptomatologie.
La polysomnographie nocturne est l’examen de référence ; elle confirme le diagnostic et mesure la gravité des troubles. Elle évalue les échanges gazeux par la mesure de l’oxymétrie de pouls, la PO2 et la PCO2 transcutanées, ainsi que les stades du sommeil, les mouvements thoraciques et abdominaux et souvent la mesure du débit aérien.
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