LE CENTRE NATIONAL des professions de santé (Cnps, où siègent 25 syndicats de praticiens libéraux) a l'intention de mettre toutes les chances de son côté dans la perspective de la réforme de l'assurance-maladie. Evincé le 20 mars de la présidence de la Confédération nationale des syndicats dentaires (Cnsd), le Dr Jacques Reignault pensait achever « avant l'été » son mandat à la tête du Cnps (« le Quotidien » du 25 mars).
Le conseil d'administration du Cnps, réuni jeudi dernier, en a décidé autrement. « Les administrateurs ont unanimement demandé d'organiser l'assemblée générale annuelle (ou assises) le plus tard possible, en octobre, afin d'éviter quelques discussions de succession au moment de la réforme », explique Jacques Reignault. Sa succession est donc reportée à cette date.
Il y a au Cnps, semble-t-il, des affaires plus urgentes à régler que le changement de bureau.
En effet, le conseil d'administration a fait preuve, selon son président, d'une « très belle unanimité autour de l'idée que tout ce qui est transversal (dans la politique de santé) doit être discuté avec le Cnps ».
Les administrateurs du Cnps se réuniront donc le 17 juin prochain lors d'un séminaire consacré à la future gouvernance de l'assurance-maladie et à la place qu'y occupera le centre. Selon Jacques Reignault, ils seront en mesure de « préparer au début de l'été » un document sur la réforme qui sera proposé au gouvernement.
« Les uns et les autres, au Cnps, s'inquiètent d'un éventuel projet du gouvernement qui chercherait à monter une union nationale des professions de santé », poursuit le président du centre. Or une telle union (réclamée par la Mutualité dans ses 25 propositions) existe déjà, c'est le Cnps, souligne le Dr Reignault. Et si le gouvernement était tenté de choisir les unions régionales de médecins libéraux (Urml) et les conseils des paramédicaux comme seuls interlocuteurs des professions de santé libérales, au motif que leurs membres sont élus, il « oublierait les chirurgiens-dentistes et les sages-femmes » (non représentés dans les deux instances) et « ne choisirait pas la même méthode pour décloisonner le système ».
Si les membres du Cnps partagent le même objectif - rester dans la course de la gouvernance - tous ne sont pas d'accord sur les moyens d'y arriver. A MG-France, le Dr Pierre Costes se dit favorable à une « reconstruction de la représentativité professionnelle » qui tienne compte de la « médecine d'équipe », autrement dit, qui laisse moins de place aux médecins au profit de l'interprofessionnel.
« Il faut qu'on en discute, l'affaire est complexe », déclare le Dr Michel Chassang, président de la Csmf, qui « n'est pas tout à fait disposé à voir partager les prérogatives des syndicats médicaux ».
Centre national des professions de santé
Pas de nouveau président avant octobre
Publié le 28/03/2004
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7508
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