PACA
Bien que, dans certains départements de la région comme les Bouches-du-Rhône, l'activité des établissements privés fasse jeu à peu près égal avec celle des hôpitaux publics, ces derniers n'enregistraient aucun afflux supplémentaire lundi, premier jour de grève de l'hospitalisation privée.
En effet, les établissements de la région semblent n'appliquer que partiellement les consignes nationales.
Comme les 24 et 25 octobre, de 50 à 60 % des cliniques se déclarent en grève, mais elles respectent le seul mot d'ordre d'arrêt des admissions (elles les diffèrent) et certains standards restent muets. Mais elles continuent de traiter les malades déjà hospitalisés et de recevoir les « urgences vraies », décalant seulement les entrées non programmées mais non vitales qui passaient habituellement par le service des urgences.
Elles répondent ainsi en partie à une circulaire de l'agence régionale d'hospitalisation qui leur rappelait qu'elles devaient assumer leurs responsabilités. L'Asssitance publique de Marseille, pour sa part, a informé tous ses services de l'éventualité d'un accroissement de leur activité, du fait de cette grève ; elle n'envisage des renforts de personnels que si cet accroissement est confirmé, ce qui n'était pas encore le cas dans la journée de lundi.
Comme l'explique le Dr Vincent Giordano, président de la Fédération des établissements privés du Sud-Est, « ici, il n'y aura pas de maelström dans les hôpitaux et on ne verra pas de convois d'ambulances emportant nos malades ailleurs ; nous ne pouvons pas jouer avec la vie des gens, même si c'est une bonne stratégie défensive ». Dans la région, les responsables de clinique et les médecins se déclarent pourtant particulièrement amers, en citant une étude réalisée par l'agence régionale d'hospitalisation et publiée au printemps par « le Quotidien » : le Comité paritaire des contrats, chargé par l'ARH d'approfondir les normes de personnel dans les services de chirurgie des établissements privés, avait conclu que si ces normes étaient appliquées a minima, le coût en personnel soignant serait supérieur de 19 % à la recette potentielle des lits de chirurgie. Des chiffres sur lesquels les responsables syndicaux de la région s'appuient pour légitimer un mouvement de contestation qui, pour être « doux », n'en semble pas moins déterminé.
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