Paris : les psychiatres de secteur veulent des moyens

Publié le 15/01/2002

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La Société médicale des psychiatres des hôpitaux des secteurs de Paris (SOMEPSY) estime dans un « Livre blanc » que la psychiatrie de secteur de la capitale a perdu environ 10 % de ses moyens en cinq ans. Résultat de la politique budgétaire menée par l'agence régionale de l'hospitalisation d'Ile-de-France (ARH-IF), ce manque à gagner représenterait un total de plus de 38 millions d'euros, soit l'équivalent, précise la SOMEPSY, de la suppression de « mille emplois » ou encore de « la fermeture de la moitié » d'un hôpital spécialisé comme Maison-Blanche.
Les médecins des cinq hôpitaux dont dépendent tous les arrondissements de la capitale (Sainte-Anne à Paris, L'Eau Vive à Soisy-sur-Seine, Esquirol à Saint-Maurice, Maison-Blanche à Neuilly-sur-Marne, Perray-Vaucluse à Epinay-sur-Orge) affirment que, pour faire face à ces sévères contraintes budgétaires, leurs établissements « ont tous fortement réduit les effectifs jusqu'à 10 %, réduit également l'entretien des bâtiments conduisant à une dégradation très nette des conditions d'accueil et à une remise en cause de l'activité extrahospitalière par la réduction de plages d'ouverture, le regroupement ou la fermeture de structures situées au plus près des patients ».
Les psychiatres de secteur de Paris tirent la sonnette d'alarme. « Si l'ARHIF ne cesse pas sa politique de restriction budgétaire à notre égard, on court à la catastrophe, résume le Dr Gilles Vidon, secrétaire général de la SOMEPSY. Il faut aussi que la Ville de Paris agisse. On a pris beaucoup de retard. La nouvelle équipe municipale doit mener une action sociale en direction des malades mentaux. Il faut enfin que l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (l'AP-HP) ouvre ses portes à la psychiatrie de secteur, dans le cadre d'un vrai partenariat. »