ANTIQUITES
FRANCOISE DEFLASSIEUX
Bleu outremer, rouge vermillon et vert émeraude s'épanouissent sur les fonds plus blancs que blanc des faïences d'Isnik du XVIe siècle. Les prix dépendent tout simplement de la beauté du décor et de l'ancienneté de l'objet. La compétition s'annonce serrée entre un pichet balustre à décor « cinématique » (groupes de trois boules rouges), une bouteille surahi semée d'animaux blancs sur fond turquoise et une sorte de légumier à décor d'écailles turquoises, estimées chacune entre 150 000 et 250 000 F. Un plat insolite, décoré d'un couple dans un paysage stylisé, devrait tous les départager avec l'estimation de 250 000/350 000 F. Rappelons que, contrairement à l'orfèvrerie, les plus grands amateurs de faïences d'Isnik ne sont pas turcs, mais occidentaux.
Lundi 14 et mardi 15 mai, hôtel Drouot, salles 5-6, étude Tajan.
Jadis ustensile antichaleur (qu'il est toujours) ou accessoire de mode, l'éventail est devenu un objet de collection. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, certains étaient de véritables tableaux d'artistes. Voilà pourquoi, quand les lois somptuaires éditées par Louis XIV à la fin de son règne envoyèrent à la fonte les montures d'or et d'argent, les feuilles de vélin gouachées de paysages, scènes ga-lantes ou même scènes de batailles furent transformées en tableaux de chevalets. Trois des ces métamorphoses sont proposées entre 30 000 et 50 000 F. Mais certains éventails entiers de la même époque peuvent coter jusqu'à 60 000/
80 000 F.
Dans cette vente spécialisée, la pièce la plus curieuse est un éventail des années 1830, dont la feuille est lithographiée de partitions musicales et agrémentée d'une petite scène gouachée représentant Rossini entouré de quelques chanteurs et chanteuses d'opéra. Cet objet musical est évalué environ 30 000 F.
Mardi 15 mai, 14 h 30, 7, rue Rossini, Groupe Rossini.
PROVINCE
Fontainebleau
Cette traditionnelle vente barbizonnière de printemps rend un hommage particulier aux frères Jules et Victor Dupré, deux des meilleurs re-présentants de l'école picturale du même nom, nés respectivement en 1811 et en 1816. L'aîné est traditionnellement le plus apprécié, pour la luminosité de ses ciels, la limpidité de ses étangs. Le cadet préfère les sous-bois et les clairières. Concrètement, la cote de la dizaine de toiles présentées s'équilibre entre 30 000 et 100 000 F. A la même hauteur de celles de Trouillebert, Daubigny, Charles Jacque, et même deux dessins de Jean-François Millet, estimés respectivement 22 000 et 60 000 F.
Dimanche 13 mai, 14 h 30, 5, rue Royale, étude Osenat.
Marseille
Signées Olive, Manguin, Seyssaud, Lesbros, Am-brogiani et Lacroix de Marseille, leur an-cêtre à tous : aux approches de l'été, les toiles de Provence font leur apparition dans les ventes avant de les trouver sur les cimaises des galeries méridionales. Cy-près noirs et toits rouges, mer bleue, montagnes roses et oliviers argentés, leurs couleurs sont franches et intenses et la Méditerranée toujours la même, vue d'Alger, de Marseille, de Naples ou de Venise. De quoi égayer ses murs pour quelques milliers ou dizaines milliers de francs.
Samedi 12 mai, 14 h 30, 25-27, rue de Breteuil, Etude Ribière et Tuloup-Pascal.
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