Paris

Publié le 08/05/2003
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LES VENTES

Vous avez dit riflard ? Ce nom familier donné au parapluie est un peu passé de mode. Il a pour origine une pièce du tout début du XIXe siècle dont le héros principal, nommé Riflard, entrait en scène armé d'un grand parapluie. L'instrument, comme on sait, connut son heure de gloire sous le règne de Louis-Philippe qui en avait fait son emblème. C'est à cette époque que se réfère aussi cette collection de grands parapluie garnis de soie verte ou lie de vin. Les plus beaux sont ornés de poignées d'ivoire à têtes d'oiseaux, d'animaux ou de personnages qui en fait toute la valeur. Le mieux coté est une tête de J.-J. Rousseau créditée de 1 000/1 500 euros. Le buste de Bayard vaut seulement 300/500 euros et Napoléon ne dépasse pas 700/800 euros. Les autres sont accessibles entre 200 et 300 euros. On rappelle qu'à l'époque, un beau parapluie digne de ce nom doit être en soie et se compose de dix baleines et non de huit comme aujourd'hui. Quand il est usé, on le fait regarnir. On attend une autre vente pour nous parler de M. Pépin, dont le nom fait toujours référence en matière de parapluie.

Mardi 13 mai, 14 h 15, Hôtel Drouot, salle 8, PIASA.


Voici des armes historiques dont se détachent un sabre d'honneur à monture d'argent destiné au général Joubert (12 000 euros) et un autre en argent ciselé lui aussi, et de la même époque, mais d'origine turque, estimé 15 000euros.

Mardi 13 et mercredi 14 mai, 14 h, Hôtel Drouot, salle 5, Fraysse et associés.


« Collectionner est l'une des choses les plus excitantes qui soient » , dit-il. Pour Karl Lagerfeld, en effet, une collection chasse l'autre, entre les lignes pures de l'Art Déco, les meubles multicolores de Memphis, le bois doré Louis XV, une collection chasse l'autre. La dernière rejoint curieusement la première, celle dont la vente, dans les années 1970, avait contribué à relancer l'intérêt pour les créations des années 1925/1930.
Cette seconde collection Art Déco s'affiche dans une gamme sobre et raffinée, très couture, déclinée du blanc au noir en passant par l'écru et l'acajou. Elle s'articule autour de quelques noms réputés pour leur rigueur moderniste. Un des meubles les plus spectaculaires, estimé 200 000/300 000 euros, est une coiffeuse de Pierre Legrain en laque noire et galuchat, que son grand miroir ovale transforme en un œuf à la coque géant. Legrain est aussi l'auteur d'un insolite portefeuille de maroquin bleu et métal chromé, posé sur un socle d'acajou qui en fait un véritable meuble. De Jean-Michel Frank, on remarque quatre tables diabolo estimées 40 000/60 000 euros pièce. Marcel Coard est l'auteur, entre autres, d'une table et de bancs de chêne dont les pieds géométriques évoquent la silhouette des reliquaires du Gabon.

Jeudi 15 mai, 14 h 30, Galerie Charpentier, 76, rue du Faubourg-St-Honoré, Sotheby's.

Fontainebleau

Cette vente barbizonnière rend un hommage particulier à Félix Saturnin Brissot de Warville, descendant d'un Girondin célèbre et auteur de paysages bucoliques de chaumières, moutons et pâturages. Le plus prisé de la série (12 000/14 000 euros) montre deux paysannes accortes avec leurs trois petits ânons avec deus jeunes paysannes, on attend presque le même prix d'un « Berger avec ses moutons » et de « deux chaumières avec des enfants «. Les paysages sans personnages sont estimés moins de 5 000 euros.
Un beau « Barbizon » doit avoir du ciel, de l'eau, pas trop d'arbres, des personnages pour animer, et surtout, ne doit pas être trop assombri par le temps.

Dimanche 11 mai, 14 h 30, 5, rue Royale, JP Osenat.

DEFLASSIEUX Franoise

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7330