Paris

Publié le 27/09/2001

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ANTIQUITES

VENTES

Souvenirs militaires et historiques à la fois. Deux épées mérovingiennes très reconstituées croisent le fer avec une improbable épée Viollet le Duc à lame en tire-bouchon, tandis que les probables épaulettes dorées du maréchal Foch conversent avec l'hypothétique képi du maréchal Joffre. Ces deux reliques de la Grande Guerre sont estimées 15 000 F pièce. On attend en revanche 40 000 F d'une rare arquebuse à rouet, incrustée de motifs d'ivoire, faite en Allemagne vers 1610.

Lundi 1er octobre, 14 h 15, hôtel Drouot, salle 1, étude Tajan.

Sur ce catalogue de 230 tableaux, dessins et sculptures du XIVe siècle à nos jours, on remarque particulièrement deux grands paysages de Parrocel à prétexte militaire, estimés 150 000 F chaque, une panthère à la sanguine de Barye, créditée du même prix, et une petite « Maternité » (14 cm) en bronze, de Henry Moore, dont on espère 50 000 F.
Mais c'est peut-être dans les dessins qu'on fait les meilleures affaires, puisqu'ils permettent d'acquérir un grand nom à petit prix : une étude de draperie, au crayon, par Delacroix, pour 12 000/15 000 F, deux cavaliers de Meissonnier au galop et au crayon, pour 10 000/12 000 F, et un autre cavalier, au pas, attribué à Géricault et estimé 3 000/4 000 F.

Vendredi 5 octobre, 14 h 15, hôtel Drouot, salle 7, étude Chambelland, Giafferi, Doutrebente.

Fontainebleau

Bibelots et meubles de charme sous le signe de la chinoiserie façon Louis XV. Un bouddha de porcelaine sert de support à un bougeoir, une boîte à thé en laque noir et or côtoie un coffret cabinet laqué aussi d'or sur fond rouge. Le même décor a été choisi pour deux armoires chinoises du XVIIIe et se retrouve sur une commode galbée Louis XV parfaitement européenne. Européen aussi le paravent à chinoiseries dans le goût de Pillement. Et bien sûr, l'ensemble de très décoratifs éléments sculptés de bois doré italien ou français, XVIIIe. Le tout compose une vente de charme des plus séduisantes.

Dimanche 30 septembre, 14 h, 5, rue Royale. Etude Osenat.

Neuilly

Que l'art est joli quand il coûte moins de 10 000 F ! C'est le chiffre maximal (sauf quelques exceptions), des estimations avancées pour une centaine d'artistes jeunes ou moins jeunes, peu connus mais très actuels. Il faut compter 1 200 F pour le visage de « Polymnie » de Rico Machado, 1 500 F pour une agréable composition abstraite de Max Papa, de 8 000 à 10 000 F pour « le Pressentiment à la joie » de Makarenko. Pour 2 500 F, on peut aussi avoir un Modigliani (il s'agit de Jeanne, moins géniale que son père) et pour 10 000/12 000 F, on peut acquérir un ensemble de dix lithos d'Antony Quinn, dans une reliure de bois sculptée en bas-relief. Cette vente grand public est tout de même tirée par quelques locomotives, et l'on remarque particulièrement le grand bronze de Pierre Brun qui fait la couverture de la plaquette, pour 60 000/70 000 F.

Jeudi 4 octobre, 20 heures, 154 bis, avenue Charles-De-Gaulle, étude Aguttes, expert : Dominique Stal.

F. D.