C'était il y a quelques mois. Un enfant de 15 mois solidement attaché dans son siège auto a réussi à arracher la ventouse fixée sur la vitre de la portière arrière. Il est mort étouffé après l'avoir ingéré.
Sans attendre les résultats d'une instruction complémentaire sur « les risques d'ingestion ou d'inhalation accidentelles causés par les produits munis de ventouses, susceptibles d'être manipulés par des enfants, en particulier dans le domaine des jouets et des articles de puériculture », la Commission de sécurité des consommateurs (CSC) lance une alerte* : tous les types de pare-soleil qui ne disposent pas de système empêchant l'arrachement de la ventouse et/ou de l'œillet (la pièce de métal qui entoure l'orifice permettant le passage de la ventouse dans le pare-soleil) doivent être considérés comme dangereux. La Commission demande à l'administration d'étudier « les modalités d'une intégration des pare-soleil munis de dispositifs de fixation à ventouses dans la liste des articles de puériculture » soumis à des contrôles de sécurité.
La CSC espère, en outre, que les pouvoirs publics vont engager rapidement une opération de contrôle des produits commercialisés et vérifier la pertinence de mentions, telles que « sécurité enfant » ou « en toute confiance » ; ces mentions sont en effet de nature à diminuer la vigilance des parents. Recommandation est faite, enfin, de n'acheter que des produits prémontés, munis de ventouses à ailettes et de proscrire tout équipement commercialisé en kit.
* CSC, lettre n° 455, septembre-octobre 2001.
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