« Hiver noir », de Benoît Coulon

Pandémies et bioterrorisme

Publié le 05/05/2003

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Livres

Médecin généraliste installé depuis près de cinq ans à Besançon, âgé de 33 ans, Benoît Coulon publie son premier roman. Qui ne saurait être plus d'actualité. Jugez-en.

Cela se passe de nos jours, à Paris, un mois de novembre. Comme tous les ans à la même période, plusieurs personnes commencent à ressentir les symptômes de la grippe. Le problème, c'est que toutes décèdent dans d'étranges conditions. Ce qui ne manque pas d'intriguer le jeune docteur Fabien Madigan, qui, avec son amie Cécile, spécialisée en virologie, commence à mener une enquête. Avant que l'affaire ne prenne des proportions nationales et mondiales.
Benoît Coulon dit avoir été inspiré au départ par le fait qu'on ne sait toujours pas comment et pourquoi apparaît une pandémie virale - telle la grippe espagnole qui a fait entre vingt et quarante millions de morts dans le monde, à une époque où les moyens de communication étaient encore rudimentaires - et le fait qu'une telle pandémie survient tous les trente à quarante ans environ ; la dernière, la grippe de Hong Kong, datant de 1968.
Il venait à peine de commencer à rédiger son roman que sont arrivés les événements du 11 septembre 2001 et les rumeurs terribles, plus ou moins accréditées, qui ont suivi. Parmi celles-ci, l'affirmation du Pr Chastel, spécialiste des problèmes de virologie à la faculté de médecine de Brest, selon lequel « des individus travaillent aussi sur un mixage génétique entre le virus de la grippe et le virus Ebola, alliant virulence et grande diffusion dans l'organisme ».
Il n'en fallait pas plus pour lui faire dévier le fil de son récit et l'inciter à mettre en avant les dangers du bioterrorisme...

Empreinte Editeur, 302 p., 18 euros.

M. F.