C'EST LE RENDEZ-VOUS automnal de la création contemporaine dans toute sa diversité. Vidéos, sculptures, peintures, dessins, performances, chorégraphies et musiques envahissent Toulouse, ses institutions, ses écoles, ses châteaux d'eau et autres fondations, pour susciter un joyeux pétillement de formes, de couleurs, de sons et de matières, dans un circuit qui s'étend de part et d'autre de la Garonne.
Cette année, Jean-Marc Bustamante, directeur artistique du Printemps de septembre, fait évoluer le festival en le concentrant sur les « images contemporaines », peintures et sculptures, y compris, ce qui est une nouveauté. Sur le thème « In Extremis », en collaboration avec Pascal Pique, Bustamante a mis en place une programmation qu'il a souhaitée variée, audacieuse, émancipée...
Le musée des Abattoirs, centre névralgique du festival, accueille treize artistes sur les vingt-six que compte le Printemps. Plusieurs installations... On retiendra celle de l'Italien Giovanni Anselmo, projection vidéo interactive de caractère très cérébral, et celle des sœurs anglaises Jane et Louise Wilson qui s'inspire des espaces abandonnés et mystérieux... L'installation métaphorique et symbolique de Josiah McElheny fait mouche : il utilise son expérience de souffleur de verre et expose une table en miroir accompagnée d'objets cristallins. Pour les amateurs de photos, toujours aux Abattoirs, il faudra aller à la rencontre des images de rue de Martin Kippenberger et des collages photographiques de Robert Heinecken autour de la figure de Shiva.
A l'espace EDF-Bazacle, Virginie Barré raconte une histoire aux tonalités fantastiques et propose un parcours pour le moins énigmatique, tandis que, à la Maison éclusière, Serge Comte donne vie à tout un corpus d'images visuelles et sonores qu'il décline selon différents supports et techniques.
On ne manquera pas de faire un détour par les œuvres des quatre jeunes artistes qui investissent la Fondation Espace Ecureuil, avant d'entrer dans les Jacobins : Barry X. Ball y présente une mise en scène déjantée de portraits de collectionneurs et d'artistes, et Jan Fabre, une installation vidéo dont les images ont été réalisées au musée d'Anatomie de Montpellier (avec des performances les 11 et 12 octobre, à 19 heures)...
Pour terminer, une promenade dans les rues du centre de Toulouse sera l'occasion de découvrir le parcours artistique que Franck Scurti s'est amusé à réaliser dans la ville. L'artiste s'est « emparé » des enseignes lumineuses des commerçants et les a déformées, comme si elles étaient leurs reflets dans une flaque...
Impossible de tout citer dans cette programmation dense et éclectique. Le Printemps de septembre, c'est aussi et encore des œuvres qui reflètent notre quotidien, des déformations de la réalité, des sculptures auditives, des films en boucle conçus sur le mode de l'infini, des accumulations d'objets, des vibrations sonores, des mots en sérigraphies, des images mentales, l'utilisation de nouvelles technologies... Un sympathique panaché artistique contemporain.
Renseignements : 05.61.21.05.47. Point info du Festival : 3, place du Capitole, 31000 Toulouse. Jusqu'au 17 octobre.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature