Paludisme : un candidat vaccin à l'essai au Mali

Publié le 11/09/2003

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Le NIAID (National Institute of Allergy and Infectious Diseases), l'un des instituts américains de la santé (NIH), lance un essai de phase 1 avec un candidat vaccin antipaludisme (nom de code : FMP-1), cela dans un pays où le paludisme est endémique, à savoir le Mali. Cet essai est le fruit d'une collaboration entre partenaires internationaux privés et publiques.
Le fait de conduire un essai en Afrique est important, insistent les NIH, car plus de 90 % des décès par paludisme surviennent sur ce continent, la plupart des décès concernant des jeunes enfants.
Cet essai, le premier qui sera conduit par des chercheurs maliens (université de Bamako) est mis en place à Bandiagara (Mali).
En plus du NIAID et de l'université de Bamako, la collaboration autour de ce candidat vaccin inclut l'université du Maryland, le ministère de la Santé et de l'Education malien, le Walter Red Army Institute américain, GSK, l'Agence américaine pour le développement international et l'OMS.
Développé par le Walter Red Army Institute en collaboration avec GSK Biologicals, le vaccin FMP-1 a déjà montré sa sécurité d'emploi et ses propriétés immunogènes dans deux petits essais de phase I et de phase IIa aux Etats-Unis ainsi que dans un essai complémentaire de phase I au Kenya. Ce vaccin contient un adjuvant expérimental de GSK, appelé AS02A, destiné à stimuler la réponse immunitaire.
Le nouvel essai conduit au Mali enrôlera 40 volontaires adultes âgés de 18 à 55 ans. La moitié recevra le candidat vaccin et l'autre moitié servira de groupe contrôle et recevra un vaccin antirabique. Chaque volontaire recevra trois injections sur deux mois. Chacun sera suivi pendant un an ; période pendant laquelle on évaluera la tolérance à long terme et la réponse immunitaire contre Plasmodium falciparum.

Dr E. de V.