Très répandu dans les régions tropicales et subtropicales, le paludisme a une incidence estimée par l'OMS à plus de 300 millions de cas cliniques par an dans le monde avec un nombre annuel de décès de plus d'un million. Comme dans la plupart des pays européens et aux Etats-Unis, on observe en France un nombre important de paludisme d'importation. Les facteurs principaux sont l'augmentation du nombre de voyageurs dans les zones d'endémie, une diminution de sensibilité, voire des phénomènes de résistance, une négligence des mesures de prévention : près d'un voyageur sur deux ne prend pas de traitement préventif, 76 % ne se protègent pas contre les moustiques, un certain nombre arrête prématurément le traitement.
Les pays de contamination sont majoritairement situés en Afrique subsaharienne (95 % des cas), ce qui explique que près de 80 % des cas sont dus à Plasmodium falciparum, responsable des formes les plus sévères. La gravité du paludisme est accentuée par la résistance croissante aux médicaments habituels, imposant de plus en plus l'emploi de nouvelles molécules préventives et curatives, la vaccination étant encore du domaine de la recherche.
Association fixe de deux molécules (atovaquone et chlorhydrate de proguanil), Malarone est un traitement préventif du paludisme à Plasmodium falciparum, en particulier chez les voyageurs se rendant en zones d'endémie où sévissent des souches résistantes aux amino-4-quinoléines (chloroquine, amodiaquine). Ainsi, Malarone est conseillé en zones II et III. Grâce à ces deux molécules, Malarone exerce une double action antipaludique, suggérée in vitro et in vivo, à la fois sur les formes circulantes et sur les formes hépatiques. Son efficacité, de 97 à 100 %, et sa tolérance clinique satisfaisante permettent une bonne protection des voyageurs.
Malarone (250 mg atovaquone - 100 mg chlorhydrate de proguanil) a été mis sur le marché français en 2001 pour la prévention du paludisme à Plasmodium falciparum chez l'adulte et l'enfant de 40 kg et plus. Grâce à l'extension de l'AMM obtenue le 16 juin 2003, Malarone Enfants (62,5 mg atovaquone - 25 mg de proguanil) est désormais disponible pour la prévention du paludisme à Plasmodium falciparum chez l'enfant de 11 à 40 kg.
L'observance thérapeutique
Bien utilisés, Malarone et Malarone Enfants peuvent faciliter l'observance thérapeutique, notamment au retour du voyage, où le traitement est nécessaire seulement sept jours au retour de la zone d'endémie (contre quatre semaines avec d'autres prophylaxies antipaludiques).
Par ailleurs, le schéma posologique de Malarone est simple, en fonction du poids de l'enfant (cf. encadré). Les comprimés doivent être pris à heure fixe, la veille ou le jour du départ, pendant tout le séjour en zone d'endémie et poursuivis sept jours seulement au retour de la zone d'endémie. La durée d'administration doit être limitée à trois mois.
Conférence de presse GSK avec : les Prs D. Camus (CHRU et institut Pasteur, Lille) et M. Danis (Pitié-Salpêtrière. Responsable du CNREPIA - Centre national de référence et de l'épidémiologie du paludisme d'importation et autochtone) et le Dr V. Abitbol (directeur des Affaires scientifiques et recherche clinique Vaccins et médecine tropicale, GSK).
En pratique
1) Malarone Enfants (62,5 mg/25 mg) chez l'enfant de 11 à 40 kg :
- 11-20 kg : 1 comprimé par jour ;
- 21-30 kg : 2 comprimés par jour ;
- 31-40 kg : 3 comprimés par jour.
2) Malarone (250 mg/100 mg) chez l'enfant de 40 kg et plus, et chez l'adulte : 1 comprimé par jour.
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