L'union régionale des caisses d'assurance-maladie-PACA, qui finance 27 réseaux par le biais de son fonds d'aide à la qualité des soins, en a réuni les différents acteurs au cours d'un colloque où elle a mentionné le risque de baisse de crédits.
Les participants ont exprimé leur volonté de « construire un modèle alternatif au système de santé ». Un point de vue qui semble partagé par les autorités sanitaires nationales puisqu'elles ont décidé de faciliter la création et la pérennisation des réseaux en créant des guichets uniques régionaux pour leur financement. Mais, désormais chargés d'examiner ensemble les dossiers de financement des réseaux, ils n'ont pas caché leur inquiétude quant au montant de l'enveloppe unique en cours d'approbation par l'Assemblée nationale : 1,5 million d'euros pour l'ensemble des réseaux PACA cette année contre les 6 millions totalisés l'an dernier par les deux enveloppes.
Les débats du colloque ont pourtant souligné l'ampleur du soutien financier nécessaire au développement de la politique de réseaux rendue indispensable par la spécialisation des médecins et par les facteurs sociaux.
La coordination ville-hôpital et médical-social, au sein de ces réseaux, exige au moins un médecin ou un professionnel (il existe une école de formation à Aix-en-Provence) à plein temps et une secrétaire, sans parler des moyens informatiques que tous sont encore loin d'avoir. S'y ajoute la formation complémentaire des professionnels de santé pour assumer de nouvelles responsabilités dans le maintien à domicile (malades cancéreux, soins palliatifs, prise en charge du handicap), formation dont ils sont très demandeurs.
Enfin, le mode de rémunération des libéraux appellerait le financement de dérogations tarifaires pour charge de travail supplémentaire. Face à ces revendications, l'annonce du risque de baisse de financement des réseaux a fait l'effet d'une douche froide : « La rémunération ne constitue pas la principale raison pour laquelle on s'engage dans cette démarche, mais son absence, ajoutée aux difficultés matérielles de coordination, n'encouragera guère les réticents », résumait un participant.
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