LES RÉSULTATS aux élections aux Urml sont conformes en Paca aux résultats nationaux avec toutefois un émiettement des voix entre les différents syndicats.
Parmi les grands perdants dans la région, la Csmf, qui n’obtient que 16 sièges. Jean-Claude Gourheux, le président sortant, ne cache pas que ces résultats font mal. « Nous sommes ici à l’image de ce qui s’est passé en France.le scrutin s’est transformé en vote pour ou contre la convention. Les médecins se sont sentis floués par cette convention, nous le payons cher. Pour l’instant, c’est le statu quo avec une atomisation très importante des voix dans notre région, qui impose des alliances pour pouvoir gérer l’union comme nous l’avons fait lors des élections précédentes. Les négociations n’ont pas commencé.»
La date de l’assemblée générale a été fixée au 24 juin, conformément aux statuts en vigueur dans ce genre d’association. Le Dr Jean Claude Gourheux sera candidat à sa propre succession, sans aucune certitude.
Très heureux, en revanche, le président national de la FMF, le Dr Jean-Claude Régi, tête de liste des spécialistes dans la région. «On aurait du mal à ne pas être satisfait, assure-t-il. Avec 22sièges, on confirme notre grand succès au niveau national, qui récompense deux années de travail pour dénoncer les incohérences de la convention.» Incontestablement en position de force dans les discussions, le Dr Régi confirme qu’il est prêt à s’asseoir autour d’une table pour «rechercher les points d’ancrage avec tous ceux qui le désirent. On peut discuter avec tout le monde, dans le but de défendre la médecine générale et de lui donner les moyens à la hauteur de ses ambitions». Il reprend alors une attitude nationale pour affirmer avec force : «Nous avons demandé de faire en sorte d’obtenir le maximum de présidences pour faire passer le message politique fort des anticonventions. Le sens de cette victoire doit se concrétiser aujourd’hui.» Il annonce un «bouleversement des rapports de force au sein de l’union».
C’est évidemment le sentiment partagé par MG-France et son représentant, le Dr François Michel : «Je vois deux éléments de réflexion à retenir: nous redevenons le premier syndicat de généralistes et la Csmf s’effondre. Avec la FMF et Espace Généraliste, les anticonvention, on totalise à peu près 60% de voix. On a une lourde responsabilité. Personne n’a la majorité absolue. Nous allons avoir à Paris une réunion d’analyse de la situation nationale et régionale et agir en conséquence, en tirant les leçons du scrutin.»
Déjà élu précédemment en Bretagne à ce poste, le Dr Michel se verrait bien récidiver en Paca. Mais le syndicat d’Espace Généraliste ne l’entend pas forcément de cette oreille. Le Dr Christiane Giraud s’étonne elle-même des scores réalisés par son tout jeune syndicat. «On a créé une ouverture et probablement intéressé un nouvel électorat. Etre présent avec sixélus, c’est un pas de géant. Notre position est claire: nous allons discuter avec les uns et les autres pour trouver des positions communes.» Espace Généraliste espère bien avoir un rôle d’arbitre.
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