Les spécialistes du secteur I de la région PACA ont créé, au début de l'été, une coordination : Co-Spé-Provence (1) qui adhère à la coordination nationale.
La Provence - Côte d'Azur compte beaucoup de médecins du secteur II, la mobilisation est difficile à organiser, comme l'explique le Dr Françoise Coux, gynécologue. Mais, ajoute-elle, « le niveau de ras-le-bol était tel que la contestation n'a cessé de gagner du terrain, nous nous en sommes rapidement rendus compte au fil des réunions que nous organisions ».
« Nous ne nous battons pas pour une augmentation d'honoraires mais pour que nos cabinets soient viables, ce qu'ils ne sont plus : le temps de prise en charge des malades est incompressible et le système actuel est arrivé à son terme, nous ne pouvons plus fonctionner », précise de son côté le Dr Christian Cautiello, rhumatologue.
Réunion le 9 septembre
Parmi les médecins syndiqués ou non qui se regroupent ainsi en coordination, certains appliquent les consignes de DE hebdomadaires, d'autres pas, mais tous sont décidés à agir. Ils ont commencé à le faire auprès des médias et des députés. S'appuyant sur le mouvement de déconventionnement des spécialistes du Grand Ouest (dont certains viennent de suspendre leur mouvement, voir ci-contre), les contestataires de PACA diffusent un dossier d'informations expliquant la situation socio-économique de la santé aujourd'hui et les raisons du refus de la convention actuelle, tout en préparant d'autres actions pour la rentrée toute proche, notamment, une réunion le 9 septembre à 20 heures à la clinique Parc-Rambot d'Aix-en-Provence). « Nous voulons montrer à Mattei que nous existons, même si les intérêts du secteur I sont peu défendus », souligne le Dr Coux. « Nous avons choisi ce secteur par conviction, pour défendre l'accès aux soins, poursuit-elle, mais nous ne voulons pas être une génération sacrifiée. »
(1) Co-Spé, 6, rue de la Mule-Noire, 13100 Aix-en-Provence.
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