La Cour d'assises d'appel du Haut-Rhin va tenter à partir de lundi de démêler l'écheveau du dossier Jean-Louis Muller, cet ancien légiste reconnu coupable en première instance du meurtre de sa femme mais qui clame son innocence et soutient bec et ongles la thèse du suicide. En octobre 2008, les assises du Bas-Rhin avaient tranché, condamnant Jean-Louis Muller à 20 ans de réclusion. Un mois plus tard, ce généraliste de 54 ans avait été remis en liberté. Il comparaîtra donc libre sous contrôle judiciaire devant les assises de Colmar.
Les faits remontent à la soirée du 8 novembre 1999, lorsque le corps de Brigitte Muller, une documentaliste de 42 ans, avait été retrouvé au sous-sol du domicile conjugal d'Ingwiller (Bas-Rhin), une plaie béante à la tête et le 357 Magnum de son époux à ses pieds. L'affaire avait été rapidement classée, le parquet concluant à un suicide. Une autorisation d'incinérer avait été accordée quelques jours après le décès. Mais, rejetant l'hypothèse d'un acte désespéré, les proches de la victime avaient obtenu la réouverture du dossier. Jean-Louis Muller avait été mis en examen pour meurtre en 2001 puis renvoyé devant les assises en 2007, contre l'avis du parquet général de Colmar qui avait jugé les charges insuffisantes. Titulaire d'un diplôme de médecine légale et auteur d'une thèse sur "les effets des projectiles de petit calibre", cet amateur d'armes à feu a été rattaché à l'institut médico-légal de Strasbourg de 1995 à 1997. Au moment du drame, il était inscrit sur la liste des experts de la Cour d'appel de Colmar. Le procès doit durer jusqu'au 25 juin.
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