Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire. Voici les quatre régions les plus alcoolisées de France, selon une étude de l’Inpes publiée ce jeudi et réalisée à partir du baromètre santé Inpes 2010. Si, encore en 2005, les régions viticoles consommaient plus d’alcool que les autres, on assiste depuis 2010 à une certaine forme d’ « uniformatisation » des comportements, selon les mots du responsable de l’étude, François Beck.
Le Languedoc-Roussillon en tête pour la consommation...
De manière générale, on observe que la consommation quotidienne d’alcool diminue dans la majorité des régions. En 2005, 15 % des Français buvaient chaque jour. Ils ne sont plus que 11 % en 2010. Le Languedoc-Roussillon reste en tête avec 17 % de buveurs au quotidien. Parmi les régions ayant les plus faibles proportions de buveurs au quotidien, on retrouve l’Île-de-France, ainsi que la Haute-Normandie et la Lorraine.
En revanche, la consommation ponctuelle importante - cinq ou six vers en une seule occasion - a augmenté de près de 3 points en cinq ans pour atteindre 18 % sur l’ensemble du territoire. La fréquence des ivresses est également en hausse, passant de 15 % en 2005 à 19 % en 2010. Une tendance qui concerne l’ensemble du territoire mais qui pourrait être sous-estimée, l’ivresse étant une donnée subjective.
À ce niveau, les différences régionales sont moins marquées. L’uniformisation des comportements se situe à l’échelle européenne, les pays latins et la France enregistrant une hausse des surconsommations ponctuelles sur le modèle du "binge drinking" anglo-saxon. L’origine de cette « globalisation » des comportements liés à l’alcool est probablement à rechercher du côté des « nouvelles manières de communiquer des jeunes », par les réseaux sociaux et notamment par Facebook, suggère François Beck.
... Mais c’est en Bretagne qu’on se saoule le plus
Alarmant, la Bretagne se distingue des autres régions par un taux particulièrement élevé d’ivresses qui concerne 28 % de la population, alors qu’elle se situe dans la moyenne nationale sur la part des buveurs quotidiens. Par ailleurs, les Bretons ne sont pas plus consommateurs de bière, d’alcool fort ni de vin de manière hebdomadaire que le reste des Français.
À contre-courant, le Nord-Pas-de-Calais a, elle aussi, un profil spécifique : c’est une des régions où l’on boit le plus volontiers quotidiennement (13 %) mais les ivresses sont moins fréquentes que dans le reste de la France et « les jeunes sont moins buveurs que leurs aînés », selon le responsable de l’étude.
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