Le risque fracturaire est étroitement lié à la microarchitecture osseuse. Différentes données épidémiologiques indiquent en effet que les femmes ménopausées présentent une densité osseuse, un nombre de travées et une épaisseur corticale considérablement plus faibles que les femmes en pré-ménopause au niveau du radius et du tibia. Par ailleurs, les femmes fracturées présentent une densité trabéculaire plus faible et une distribution trabéculaire plus hétérogène au niveau du radius que les femmes non fracturées.
“Améliorer la microarchitecture osseuse permet donc de réduire le risque de fractures” résume le Pr René Rizzoli qui présentait à Rome les résultats à deux ans d’une étude évaluant l’impact du ranelate de strontium (Protelos, laboratoires Servier) sur la microarchitecture osseuse.
Le ranelate de strontium améliore la microarchitecture osseuse
Selon cette étude réalisée chez 88 femmes, Protelos améliore de façon significative la microarchitecture osseuse chez les femmes ménopausées ostéoporotiques. Les résultats des scanners osseux montrent ainsi que l’épaisseur corticale, le nombre de travées et les densités des os trabéculaire et cortical augmentent considérablement (p<0,05) chez les patientes traitées avec Protelos, en comparaison avec celles sous bisphosphonate. Cet effet est significatif dès le troisième mois de traitement.
Ces nouvelles données confirment les résultats à un an déjà publiées. Elles apportent également un nouvel éclairage sur les mécanismes qui sous tendent l’efficacité anti fracturaire du ranelate de strontium, démontrée dans différentes études cliniques. Cette efficacité se maintient sur le long terme et apparaît indépendante des facteurs de risque comme l’âge, la densité minérale osseuse, la prévalence des fractures et les antécédents familiaux d’ostéoporose.
Selon une étude française portant sur 1 271 patients traités pour polyarthrite rhumatoïde (âge moyen : 64 ans), 66 % d’entre eux déclarent que leurs symptômes ont un impact négatif sur leur vie sexuelle, et 40 % citent même la PR comme la seule raison pour laquelle ils n’ont pas d’activité sexuelle. Pour ceux qui ont des relations, les principaux problèmes sont la baisse ou l’absence de libido (47 %) et la douleur et la raideur des articulations (24 %). Ils éprouvent aussi de la culpabilité et de la frustration (39 %). « Pourtant, 72 % des personnes n’en ont jamais parlé à leur médecin, et 66 % n’ont pas l’intention de le faire, c’est donc aux médecins d’ouvrir le dialogue », estime le Pr Gisela Kobelt, coordinateur de l’étude.
De nombreuses recherches portent sur le terrain commun entre les différentes pathologies rhumatismales. Rien d’étonnant donc à ce que l’on s’intéresse à l’utilisation des biothérapies dans l’arthrose… Le tanezumab, un anticorps monoclonal anti-NGF (nerve growth factor), est certainement une des molécules les plus prometteuses. Dans une étude présentée à Rome, 690 patients atteints de gonarthrose résistante aux traitements usuels et candidats à la chirurgie, ont été randomisés pour recevoir soit du tanezumab (2,5, 5 ou 10 mg) tous les deux mois soit un placebo. Dans les trois groupes tanezumab, une amélioration significative a été obtenue par rapport auplacebo sur tous les critères de jugement (WOMAC douleur et fonction et évaluation globale du patient à 16 semaines). La tolérance a été bonne avec toutefois l’apparition de troubles sensitifs (dysesthésies, paresthésies...) dans les groupes traités. Ce traitement semble donc très encourageant, mais il faudra surveiller de près les effets indésirables neurologiques.
L’anticorps monoclonal belimumab, qui agit en inhibant le BAFF (B Cell activating factor) a été évalué chez plus de 800 patients, avec des résultats encourageants. Après 76 semaines de traitement, les taux de réponse étaient de 41 à 43 % selon la dose, vs 34 % sous placebo. Les taux d’effets secondaires étaient similaires.
L’association forte entre polyarthrite rhumatoïde et risque cardiovasculaire a été une fois de plus confirmée. Une étude montre même que la PR confère le même risque cardiovasculaire que le diabète de type 2 voir un risque plus élevé chez la femme, avec un risque d’infarctus 6 fois plus élevé! Les spondylarthrites aussi augmentent le risque cardiovasculaire, mais à un degré moindre.
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