Parmi 10,5 millions de femmes françaises ménopausées, environ une sur trois est ostéoporotique et environ une sur sept a déjà eu une complication fracturaire. La prise en charge n'est mise en uvre que chez environ 800 000 patientes... En 2000, le coût global de la prise en charge de l'ostéoporose s'élevait à près de un milliard d'euros, dont plus de deux tiers pour la prise en charge des fractures et de leurs complications.
Outre la redoutable fracture de l'extrémité supérieure du fémur, les fractures ostéoporotiques les plus fréquentes atteignent le rachis thoracique et lombaire. Chez les femmes ménopausées, les fractures du poignet, de l'extrémité supérieure de l'humérus, du bassin, des côtes et des membres inférieurs sont souvent en rapport avec une ostéoporose méconnue. L'excès de mortalité a été démontré après fracture du col du fémur mais aussi chez les femmes atteintes d'ostéoporose vertébrale. Le handicap fonctionnel est bien établi après fracture de hanche. Des études récentes montrent aussi un handicap fonctionnel et une limitation de la qualité de vie chez les malades atteintes d'ostéoporose vertébrale.
Méthode non invasive et précise
Méthode non invasive, précise, reproductible et peu irradiante, l'ostéodensitométrie permet de mesurer la masse minérale de l'os rapportée à l'unité de surface et représente la référence pour la définition de l'ostéoporose et son diagnostic avant l'apparition de fractures. Pourtant, bien que sa disponibilité et son utilisation se soient répandues depuis dix ans (plus de mille appareils en France), l'absence de remboursement par la Sécurité sociale reste un obstacle pour pallier l'insuffisance de prise en charge diagnostique et thérapeutique de l'ostéoporose en France.
Dans ce contexte, l'ANAES a élaboré en 2001, à la demande de la DGS et de la CNAM, des recommandations de pratique professionnelle pour l'utilisation de la densitométrie pour le diagnostic d'ostéoporose, chez les femmes ménopausées et chez les sujets traités par corticoïdes. Dans le même esprit, des recommandations de bonne pratique thérapeutique ont été élaborées par l'AFSSAPS (et seront très prochainement publiées).
Pour l'ostéoporose cortisonique, une prévention assez systématique est recommandée pour des traitements d'une durée supérieure à trois mois. Pour l'ostéoporose postménopausique, les recommandations sont déterminées en fonction de l'âge de la patiente, de l'existence éventuelle d'antécédents de fracture ostéoporotique et de la valeur de la mesure densitométrique osseuse. Sur la base de ces différentes données, il paraît logique que le remboursement de l'ostéodensitométrie accompagne l'application des recommandations thérapeutiques.
MEDEC 2002. Point Presse organisé avec le soutien des Laboratoires Aventis, Lilly, MSD, Pierre Fabre Médicament et Procter & Gamble Pharmaceuticals, auquel participaient les Prs Audran, Delmas et Orcel.
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