A L'AFFICHE A PARIS
Difficile de comprendre en quoi le travail ultra-sophistiqué que proposent Jean Lambert-Wild (mise en scène) et Jean-Luc Therminarias (musique), qui signent le spectacle, peut apporter un éclairage intéressant au texte de Pier Paolo Pasolini. Le metteur en scène et le musicien s'appuient sur un dispositif de haute technicité mis au point spécialement pour cette production par l'Université de technologie de Belfort-Montbéliard. Un système qui porte le nom de Daedalus et propose « une interface technique entre des comédiens et des organismes artificiels ». Cela donne des apparitions de bestioles copiées sur celles que l'on peut rencontrer au fond des océans. Dixit les concepteurs du spectacle. On les nomme Posydones, ces bestioles qui leurrent. Tout cela demande plusieurs paragraphes d'explication. Le résultat est pauvre. Un exploit technique qui oublie l'émotion du spectateur et fait l'économie de l'éclairage du texte caché sous des prouesses dont on est pas certain qu'elles aient du sens. Les acteurs, robotisés, sonnent faux. Un comble.
Théâtre de la Colline, petite salle, jusqu'au 15 février. Durée : 1 h 30 sans entracte (01.44.62.52.00).
« Les Aventures de sur Solange »
Nous vous avions, il y a quinze jours, annoncé ce spectacle dont on attendait beaucoup. Hélas, il ne prend pas. Le texte de Bruno Boëglin est faible et Miou Miou est curieusement absente, comme étrangère à ces aventures. Ce ne sont pas les efforts remarquables de Philippe Faure pour apporter de la vie et de l'émotion à la représentation qui sauvent cette proposition. C'est raté, raté. Et on est triste. C'est d'autant plus dommage qu'il s'en faudrait d'un rien pour que tout cela ait un charme, une fantaisie. Mais quelque chose pèse sur les artisans du spectacle et plombe leur ciel.
Théâtre des Abbesses, dans le cadre de la programmation du théâtre de la Ville, jusqu'au 2 février, à 20 h 30 du mardi au samedi (01.42.74.22.77.). Durée : 1 h 45 sans entracte.
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