CLASSIQUE
Par Olivier Brunel
U N vrai spectacle de professionnels. Une vraie soirée au palais Garnier en trois parties, avec le vrai Orchestre de l'Opéra dans la fosse, dirigé avec toute la bonhomie et le talent du véritable David Coleman ! Sauf que les « étoiles » d'un soir ont tout au plus dix-huit ans et que la moyenne d'âge de la salle y descend vertigineusement !
Cette année, Claude Bessy, directrice de l'établissement, a choisi de faire danser pour la première fois à l'Ecole « Coppélia », de Saint-Léon et Delibes, dans la chorégraphie originale de 1870, remontée par elle-même et Pierre Lacotte. Un vrai petit bijou dans ses décors de toiles peintes et ses costumes colorés, réalisés d'après les maquettes de la création. Charline Giezendanner apporte tant de grâce, de pétillant et de virtuosité dans la danse et d'humour dans la pantomime à Swanilda, surtout au second acte dans l'atelier de Coppélius, qu'on a l'impression qu'elle n'a fait que cela de toute sa vie. Son Franz, le beau Cyril Mitilian, se laisse convaincre sans difficulté sous l'il amusé du superbe Coppélius de Cédric Lambrette qui, du haut de ses dix-huit ans (comme ses deux partenaires), réussit à merveille à simuler la vieillesse et la ruse.
La soirée s'achevait dans un parfum de Nouvelle-Angleterre avec « Yonderling », chorégraphie commandée à John Neumeier en 1996 pour l'Ecole, réalisée sur six ballades nord-américaines de Stephen C. Foster, suprêmement chantées par Thomas Hampson, mais restituées par un enregistrement.
Après la discipline classique de « Coppélia », on eut l'impression de voir tous ces jeunes danseurs se libérer dans leurs mouvements, exploser sur cette musique entraînante et prétexte à soli, duos, et à d'ingénieuses figures de groupe, avec une joie contagieuse dans une lumière mordorée, au son de banjos et d'harmonicas, dans un véritable parfum de vacances ensoleillées sur un grand fond bleu ciel très balanchinien.
Opéra Garnier (08.36.69.78.68). Prochains spectacles : le Ballet de San Francisco, compagnie invitée pour deux programmes. Le premier comprendra « Prism » et » Chaconne », de Helgi Tomasson, « Night », de Julia Adam et « Sandpaper Ballet » de Mark Morris, le second « Othello » de Lar Lubovitch (1997) les 12, 13, 14 (1er programme), 17, 18 mai (2e programme) à 19 h 30 ; le samedi 19 à 14 h 30 et 20 h (2e programme).
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