L E décret reportant au 1er octobre 2002 l'emploi des ordonnances sécurisées pour les prescriptions de tous les médicaments, est paru au « Journal officiel » du 27 avril 2001.
Dans un premier temps, le gouvernement souhaitait que ces ordonnances, dont la fabrication doit répondre à des règles strictes et précises afin d'éviter toute falsification, fussent utilisées, dès le 1er octobre 2000 pour tous les médicaments et non simplement pour les stupéfiants, pour lesquelles elles sont obligatoires depuis le 1er octobre 1999, date à laquelle elles ont d'ailleurs remplacé le traditionnel carnet à souches.
Mais devant le tollé d'un certain nombre de médecins et des syndicats médicaux, qui mettaient en avant le coût de ces ordonnances et le risque de vol accru, les pouvoirs publics décidaient à l'automne dernier de retarder l'application de cette réforme de deux ans et donc la généralisation des ordonnances sécurisées. Restait à l'inscrire dans les textes. Ce qui est fait aujourd'hui, puisque le « J.O. » fixe au 30 septembre 2002 la date limite d'utilisation des ordonnances traditionnelles pour les prescriptions médicales ordinaires.
Un bilan
Pour calmer le courroux des syndicats médicaux, Dominique Gillot, alors secrétaire d'Etat à la Santé, avait suggéré que soit fait, au bout de ce délai de deux ans, un bilan sur l'utilisation des ordonnances sécurisées par le médecins. Tant il est vrai que de nombreux praticiens les utilisent déjà pour l'ensemble de leurs prescriptions. Ce que confirment les fabricants d'ordonnances, qui voient régulièrement croître leurs commandes de ce type d'ordonnances. Ainsi, les deux tiers des commandes des médecins chez IMES-OMF, le plus important d'entre eux concernent ces ordonnances sécurisées.
Le gouvernement espère que le mouvement s'amplifiera encore au cours de l'année qui vient, que la généralisation et l'obligation de ce type d'ordonnances ne posent plus de problèmes et que la transition se fera bien en douceur.
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