Avec 500 millions d’ordonnances papier qui leur sont remises annuellement par les patients, les pharmaciens doivent faire face à une procédure lourde de stockage puis d’envoi aux CPAM. L’Assurance-maladie, qui rappelle que plus de 99 % des officines sont équipées en moyens de télétransmission, souhaite alléger la procédure et parvenir à terme à une dématérialisation complète de leur flux.
Une première expérimentation a débuté en 2010, grâce à laquelle près de 900 officines numérisent déjà les ordonnances et les envoient régulièrement aux CPAM sous forme de CD-Rom. Mais depuis le 14 novembre et la signature d’un avenant à la convention pharmaceutique, cette dématérialisation franchit une étape en se généralisant à l’ensemble des officines. Quelques pharmacies testent actuellement le nouveau dispositif qui prévoit que les pharmaciens, après les avoir scannées, envoient les ordonnances à la CPAM en temps réel, sous les yeux du client présent dans l’officine. L’avenant prévoit le versement aux officines d’une aide (autour de 400 euros par an) pour l’achat des scanners et la mise à jour des logiciels. L’Assurance-maladie espère avec ce dispositif réduire de moitié le flux des ordonnances papier (qui représentent chaque année plus de 400 km de dossiers linéaires), et économiser 400 équivalents temps plein dans ses CPAM.
À terme, précise l’Assurance-maladie, « la dématérialisation totale de la prescription, via la prescription électronique, constitue l’objectif ».
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