REFERENCE
Tomographie en cohérence optique
Le vitré est presque entièrement constitué d'eau enfermée dans une trame protéique. Véritable gel transparent entre le cristallin en avant et la rétine en arrière, il remplit la majeure partie du globe oculaire. Les phénomènes de vieillissement qui le touchent et son implication dans certaines maladies potentiellement graves comme le diabète sont encore mal connus du public médical. Par ailleurs, la connaissance du vitré connaît une véritable évolution en imagerie, notamment avec la tomographie en cohérence optique (OCT) qui fournit des images d'une très grande finesse.
Les avancées en chirurgie permettent de réaliser des vitrectomies, dès que cela apparaît nécessaire, et même de pratiquer l'ablation de très fines structures anormalement répandues sur la surface de la rétine.
Prise en charge vitréorétinienne
Le CFCR (Club francophone de chirurgie rétinovitréenne), créé il y a quatre ans sous l'instigation d'André Mathis (Toulouse), a organisé sa réunion annuelle à l'occasion de ce congrès. Il s'agit d'une mise en commun des avancées récentes de la spécialité afin de les faire partager aux ophtalmologues francophones qui ont déjà un premier contact avec la prise en charge vitréorétinienne. Ce club regroupe des centres privés et publics de toute sensibilité régionale (Marseille, Nantes, Bordeaux, Paris, Rouen, Nancy, Nice et aussi Saint-Jean-de-Luz). Le Dr François Devin (Marseille) insiste sur l'esprit de club qui y règne.
Déchirures géantes
Lors de cette réunion, plusieurs thèmes étaient au programme, parmi lesquels :
- la rétinopathie des prématurés, rare, mais dramatique. Sa fréquence augmente, notamment aux Etats-Unis, du fait du développement des FIV, des grossesses multiples et des progrès de la réanimation... Cela n'est pas encore le cas de la France. Néanmoins, il est absolument nécessaire de préparer les ophtalmologues à son dépistage précoce dans les maternités. Celui-ci permet un traitement peu invasif et assure une réduction des séquelles fonctionnelles qui sont alors catastrophiques ;
- « Trucs et Techniques » (Dr Morin), véritable transmission en direct de l'expérience chirurgicale des opérateurs entraînés ;
- les déchirures géantes avec un traitement chirurgical vitréorétinien très codifié (vitrectomie, utilisation de perfluorocarbone, tamponnement par silicone ou gaz). Cela permet un pronostic fonctionnel très amélioré avec actuellement 90 % de bon pronostic, avec une réapplication durable de la rétine. Les facteurs favorisant ces déchirures sont d'abord la myopie forte, la maladie d'Elhers-Danlos, de Wagner-Stickler, la maladie de Marfan, ainsi que certaines formes traumatiques ;
- la rétinopathie diabétique (RD) proliférante. Malgré tous les progrès, notamment préventifs, on continue à opérer des RD sévères. Une place particulière est faite au laser endoculaire : en effet, explique le Dr Devin, il est important de terminer en peropératoire l'endophotocoagulation, qui aura été largement débutée en préopératoire. Cette dissection bimanuelle nécessite de « savoir où se situe le seuil d'arrachage ». La panphotocoagulation rétinienne demeure le traitement obligatoire des formes préprolifératives.
109e Congrès de la SFO à Paris.
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