SI NOMBRE DE SROS restent prudents et discrets en matière de restructuration des blocs, ce n’est pas le cas en Basse-Normandie. Vieillissante alors qu’elle a longtemps été étiquetée « jeune », avec une population en baisse dans la moitié de ses bassins de santé, des chirurgiens géographiquement mal répartis et en tout état de cause en nombre insuffisants, la région prend ce dossier à bras le corps.
Le Sros décortique la situation dans chacun de ses cinq territoires de santé (qui remplacent les sept secteurs sanitaires qui composaient jusqu’à présent la région), et constate que «les effectifs de chirurgiens viscéraux et orthopédistes ne permettent pas, sur au moins un site géographique par territoire de santé, le maintien de l’organisation existante». La démographie des anesthésistes de Basse-Normandie n’arrange rien. Dont acte. Dans ce contexte, le Sros restructure. Dans le nord-ouest de la région, le centre hospitalier de Coutances (dont le bloc réalise moins de 2 000 actes par an) doit reconvertir sa chirurgie, les plateaux techniques privés doivent développer des complémentarités et, qu’ils soient publics ou privés, les blocs de la ville de Cherbourg doivent travailler ensemble. Dans le nord-est, l’hôpital et la polyclinique de Lisieux doivent se rapprocher, tandis que l’hôpital de Honfleur, la polyclinique de Deauville et le centre hospitalier de Trouville ne doivent plus offrir à eux trois qu’un seul plateau technique sur le site de la Côte Fleurie. Dans le sud-est, les complémentarités seront renforcées sur le site d’Alençon et le plateau chirurgical de l’Aigle sera maintenu. Dans le sud-ouest, une fermeture est programmée (celle du bloc de la Ferté-Macé) et une opération de restructuration concerne les blocs de l’hôpital d’Avranches-Granville, regroupés sur un site unique. Pour assurer la chirurgie de recours, la coopération interétablissement est encouragée dans la ville de Flers.
Bien sûr, le Sros de Basse-Normandie ne se focalise pas uniquement sur la chirurgie. Et en matière de coopérations et de recompositions, la cancérologie (à Caen, CHU et centre de lutte contre le cancer doivent travailler ensemble), l’urgence (les services du CHU et des cliniques de Caen doivent coopérer), l’obstétrique (rapprochement des hôpitaux d’Argentan et de l’Aigle)... sont également concernées.
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