ROULER au volant d’une citadine ou d’un monospace compact pour moins de 10 000 euros, c’est évidemment tentant. Et possible ! C’est ce que démontre Opel avec la Corsa et le Meriva, désormais disponibles avec la bicarburation.
Plus écolo que le GPL (gaz pétrole liquéfié, mélange de butane et de propane), cela existe. L’électrique et l’hydrogène font partie de ces solutions alternatives en cours de développement ou de commercialisation. La première présente néanmoins l’inconvénient d’une autonomie limitée. Quant à la deuxième, elle se heurte encore à des difficultés à la fois techniques et économiques. Restent donc les hybrides, le E 85, le GNV (gaz naturel véhicule réservé aux collectivités du fait de la question du ravitaillement) et le GPL.
En fait, « il n’existe pas de solution unique », estime Christophe Duchatelle, le directeur du marketing d’Opel. Celle de la bicarburation (essence et GPL) a le mérite d’exister et de plaire, si l’on en croit les chiffres de vente de Chevrolet, partenaire d’Opel au sein de la galaxie GM. Un peu plus de 50 % des Aveo écoulées en France sont effet équipées en GPL.
Pour l’exercice 2009, les prévisions font état de 24 000 ventes. Rapporté au nombre global d’immatriculations (1,9 million environ), ce chiffre peut apparaître dérisoire. Il n’en demeure pas moins vrai que les adeptes du GPL sont de plus en plus nombreux. Et dans ce contexte, Opel n’entend pas rester sur le bas côté de la route. La tendance est plutôt à remettre les…gaz. « Nous voulons devenir un acteur majeur sur ce secteur », martèle Christophe Duchatelle.
Les arguments plaidant en faveur du GPL ne manquent pas : moins de rejets de C02 et d’oxyde d’azote, aucune particule, un prix moyen à la pompe de 0,77 euro le litre contre 1,07 euro au gazole et 1,31 euro pour l’essence, un bonus de 2 000 euros, la disponibilité du réseau (1 850 stations service en France, 33 000 en Europe), la récupération de la TVA pour les professionnels, l’autorisation d’accès aux parkings souterrains, désormais effective pour les véhicules munis de soupapes de sécurité, l’exonération partielle ou totale du prix de la carte grise selon les régions, une monte usine, une garantie de deux ans et la facilité de basculer aisément de l’un à l’autre mode d’énergie, à partir du tableau de bord.
Seul hic, une consommation supérieure. Corsa 1,2 l 75 CV et Meriva 1,4 l 87 CV essence affichent respectivement 6,1 et 6,2 l de moyenne contre 7,8 et 8,1 l en définition GPL (réservoir torique de 32 l et de 38,4 l de GPL en sus). En contrepartie, ils sont plus gourmands en CO 2 : 146 g contre 127 et 148 g contre129.
« Nous sommes plus optimistes qu’il y a quelques années quant à l’avenir du GPL », poursuit cependant le patron du marketing d’Opel. D’où l’idée de décliner une gamme complète. Les prochains bénéficiaires de cette offensive GPL devraient être l’Agila et l’Astra.
Financièrement, en additionnant la remise Opel (2 400 euros), la prime à la casse (encore de 1 000 euros), les 2 000 euros de prime de l’Etat, (2 700, 1 000 et 2 000 euros pour le Meriva), on peut « rouler citoyen » pour 9 990 euros. Cela vaut peut-être le coup de tenter l’aventure, d’autant que ces deux modèles perdent au passage un cheval fiscal (4 et 5) et ne sont pas dépouillés puisqu’ils disposent de série de la climatisation, d’une radio CD et de vitres électriques.
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