EN ACCORD avec le sélectionneur Raymond Domenech, le Dr Paclet persiste dans sa ligne de secret médical absolu sur l'état de santé des joueurs.
De même qu'au Mondial de 2006, le staff de l'équipe de France ne transige pas. Aucune information médicale ne transpire. Quand bien même la presse exprime sa mauvaise humeur, frustrée par l'absence d'information sur l'état de la cuisse gauche de Patrick Vieira, le capitaine des Bleus. Souffre-t-il d'une lésion, d'une contracture, d'une pathologie plus grave ? Alors que dans les autres sélections, les médecins déboulent en conférence de presse, quand ce n'est pas le sélectionneur lui-même qui se charge de publier devant les caméras les bulletins de santé de l'ensemble des joueurs de l'équipe, c'est le silence médical absolu.
«En 2006, les pressions étaient fortes, mais je constate cette fois que notre ligne a fini par être acceptée, se félicite le Dr Jean-Pierre Paclet. À telle enseigne que je peux maintenant traverser la salle de presse sans être sollicité par aucun journaliste. Le secret médical est enfin respecté.»
À 31 ans, le capitaine des Bleus se bat contre le temps pour guérir. C'est dimanche, veille du premier match disputé par l'équipe de France, qu'une décision définitive sera prise à son sujet : ou il sera à 100 % et il restera dans les 23, ou il quittera le groupe. Quoi qu'il arrive, il est forfait pour le premier match des Français, contre la Roumanie.
Lors du Mondial 2006, le suspense avait atteint son comble au sujet du capitaine d'alors, Zidane, donné pour forfait en raison d'une lésion du quadriceps, la veille de la finale avec l'Italie. Déjà, le secret était resté total jusqu'à la décision de dernier moment.
Il y a aussi ces pathologies qui resteront secrètes dans l'histoire du sport. Par exemple, ce joueur victime d'une thrombose hémorroïdaire qui a pu disputer de justesse la finale de 2006, aucun média n'ayant jamais eu vent de son cas médical.
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