LES ANTAGONISTES des récepteurs AT1 de l'angiotensine II (ARA II), appelés aussi sartans, agissent par un double mécanisme : ils bloquent les récepteurs AT1 et stimulent les récepteurs AT2. Leurs - au blocage des récepteurs AT1, qui engendre une vasodilatation, une diminution de la sécrétion d'aldostérone, une diminution de la rétention hydrosodée et un effet antihypertenseur propre ;
- à la stimulation des récepteurs AT2, qui entraîne une libération de monoxyde d'azote, d'où une majoration de l'effet vasodilatateur et de l'effet antihypertrophique.
L'ensemble de ces propriétés confère à ces médicaments une efficacité antihypertensive et des effets bénéfiques tissulaires originaux et directs, en dehors même de leur effet antihypertenseur.
L'olmésartan médoxomil, dernier-né de cette classe thérapeutique, se comporte comme une prodrogue, dont la libération s'effectue par hydrolyse lors de son absorption digestive. La molécule est dotée d'une biodisponibilité stable, voisine de 25 %.
Les concentrations maximales obtenues après deux heures restent stables au cours du temps ; la demi-vie est supérieure à onze heures.
La linéarité dose-dépendante et la stabilité remarquable de la molécule permettent de prévoir les concentrations en fonction de la dose administrée : en doublant la dose, on obtient une concentration deux fois plus élevée du produit, avec une demi-vie qui reste parfaitement stable, ce qui permet, entre autres, une seule prise quotidienne sans diminution d'efficacité.
L'affinité de l'olmésartan pour le récepteur<\!p>AT1 est très importante et supérieure à celles des autres ARA II. Cette grande affinité entraîne un blocage spécifique du récepteur AT1 et une longue durée.
L'olmésartan n'est pas métabolisé par la voie des cytochromes P450 ; il est éliminé par voie rénale (40 %) et par voie hépato-biliaire (60 %).
L'olmésartan a fait l'objet d'un ambitieux programme de développement.
Les essais cliniques ont confirmé son efficacité à la fois sur la pression artérielle systolique et la pression artérielle diastolique, avec une bonne couverture sur les vingt-quatre heures, efficacité équivalente, voire supérieure à celle des antihypertenseurs de référence auxquels il a été comparé, avec une tolérance identique.
Le programme d'évaluation clinique de l'olmésartan se poursuit ; plusieurs études en cours sont destinées, d'une part, à compléter les données pharmacocinétiques de la molécule dans l'insuffisance rénale sévère et l'insuffisance hépatique, d'autre part, à évaluer son efficacité contre des comparateurs dans les populations à risque (patients atteints de néphropathie diabétique ou hypertensive, sujets âgés, diabétiques de type 2, hypertendus, etc.).
Outre ce programme, une vaste étude de phase IIIB, menée dans cinq cents centres investigateurs de dix pays européens, évalue l'efficacité et la tolérance de l'association olmésartan-hydrochlorothiazide chez 3 000 patients atteints d'une hypertension légère à modérée.
Enfin, Roadmap (Randomized Olmesartan and Diabetes MicroAlbuminuria Prevent study), un vaste essai de prévention européen, va débuter pour évaluer l'effet rénoprotecteur de l'olmésartan (40 mg/j) chez des patients diabétiques de type 2 ayant au moins un facteur de risque cardio-vasculaire (hypertension artérielle, obésité, tabagisme, dyslipidémie) qui seront suivis pendant cinq ans. Les résultats sont attendus en 2012.
Trois dosages
Olmétec est présenté sous forme de comprimés pelliculés disponibles en trois dosages différents,10 mg, 20 mg et 40 mg, en boîtes de 28 comprimés sous plaquettes thermoformées. Olmetec est remboursé à 65 % par la Sécurité sociale.
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