APRES AVOIR subi un contrôle antidopage positif au carphédon, à l’issue du 15 km en biathlon, Olga Pyleva a rendu sa médaille d’argent au CIO (Comité international olympique) et quitté l’Italie pour rejoindre la Russie. La Fédération internationale de biathlon (IBU) l’a suspendue pour deux ans, tout comme son médecin personnel, le Dr Nina Vinogradova.
Le carphédon est un stimulant proche des amphétamines, inscrit sur la liste des produits interdits par le Comité international olympique depuis 1998, mais rarement révélé par les contrôles antidopage. Sans application dans le domaine médical, il n’est pas disponible dans le commerce et ne se procure que sur Internet.
Dérivé du piracétam, ce produit agit sur l’endurance et augmente la résistance au froid. Jusqu’au contrôle positif de Pyleva, cinq sportifs seulement avaient été convaincus de dopage à cette substance, deux en 1998, deux en 2002, le dernier en date étant le coureur cycliste allemand Danilo Hondo en 2005.
Olga Pyleva est la première athlète positive à Turin, mais 12 fondeurs ont fait l’objet d’une suspension avant l’ouverture des jeux en raison d’un taux d’hémoglobine trop élevé.
Exprimant ses doutes sur la pertinence de cette mesure, le président de l’Agence mondiale antidopage (AMA), Dick Pound, a réclamé une réunion d’experts mondiaux afin de déterminer un seuil d’hémoglobine dont le dépassement pourrait être considéré comme caractéristique d’un dopage. Dans le cadre de l’actuelle réglementation, les athlètes sont simplement suspendus à titre provisoire le temps de faire descendre leur taux d’hémoglobine, limité par la FIS (Fédération internationale de ski) à 17 g/dl pour les messieurs et 16 g/dl pour les dames.
Le CIO a prévu d’effectuer un programme de 1 200 tests, sanguins et urinaires. A la fin de la semaine dernière, plus de 400 avaient été pratiqués.
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