Finalement c’est non. Les ministres européens de l'Agriculture réunis lundi à Bruxelles ont refusé la proposition de la Commission européenne de laisser aux Etats de l'UE la décision de permettre ou non la culture de plantes OGM sur leur territoire. La France et l'Italie ont mené la fronde, soutenues par la plupart des autres grands pays agricoles, notamment l'Allemagne et l'Espagne, préoccupés par un risque de "renationalisation" des politiques communes de l'Europe. L’UE devra donc continuer à parler d’une s-voix sur ce sujet très controversé.
Quinze OGM sont en attente d'autorisation, dont le maïs transgénique MON 810 du groupe américain Monsanto, l'un des deux OGM autorisés à la culture dans l'UE. Contrariée par les désaccords entre les Etats, qui se défaussent sur elle, la Commission propose de leur rendre la liberté d'interdire les cultures OGM sur leur territoire. En contrepartie, elle souhaite qu'ils facilitent les autorisations de culture et de commercialisation. Les sept pays --France, Allemagne, Hongrie, Luxembourg, Grèce, Autriche et Pologne-- qui interdisent actuellement la culture du MON 810 pourront ainsi continuer à le faire sans avoir à se justifier. Cette réforme va être présenté lundi aux ministres de l'Agriculture, mais la décision finale reviendra aux ministres de l'Environnement.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature