Inégalités entre les territoires, « vrais » déserts médicaux, départs non remplacés dans le nord-est de Paris, les 13e et 14e arrondissements... : pour répondre au déclin démographique, l’agence régionale de santé (ARS) et l’union régionale des professionnels de santé (URPS) d’Ile-de-France avaient signé des contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens (CPOM) de trois ans, entrés en application en 2012. À l’heure du bilan, plus de 400 professionnels de santé ont bénéficié de conseils personnalisés, et 140 médecins ont assisté à des journées « découvertes ».
Dans le détail, deux CPOM sont consacrés aux nouvelles installations. Le premier a permis l’organisation de 14 demi-journées « découvertes afin de promouvoir l’exercice dans les huit départements d’Ile-de-France (opportunités, contraintes). Quelque 150 collectivités territoriales se sont impliquées.
Le deuxième instaure des permanences locales d’aide à l’installation, mensuelles, où les professionnels de santé peuvent bénéficier d’entretiens individuels et de réponses sur-mesure auprès de l’URPS, de l’ARS, des Ordres et de l’assurance-maladie. Plus de 160 permanences ont été organisées, 419 personnes ont été reçues, dont 185 médecins et 128 infirmiers. Le taux d’installation est de 72 %, celui de satisfaction, de 85 %.
1 080 cabinets de groupe recensés
Pour renforcer l’existant, un troisième contrat a permis de poser 25 diagnostics de l’offre de soins dans 6 départements. Dix ont abouti à un projet de territoire, qui s’est concrétisé par une maison de santé pluridisciplinaire ou un pôle de santé.
Enfin, un dernier CPOM a donné lieu à une photographie de l’exercice collectif en Ile-de-France. Quelque 1 080 cabinets de groupe ont été recensés, dont 300 ont été documentés. La très grande majorité (80 %) se déclare fragilisée dans les 3 à 5 ans à venir (30 % des médecins ont plus de 60 ans).
Le directeur général de l’ARS d’Ile-de-France, Claude Évin, et le président de l’URPS, le Dr Bruno Silberman, ont renouvelé pour 2015/2016 les deux CPOM destinés à favoriser de nouvelles installations. Les actions de communication à l’égard des jeunes internes et des remplaçants seront intensifiées.
D’autre part, l’accompagnement des cabinets de groupe sera développé (coopération, acquisition du statut de maison de santé pluridisciplinaire, mise aux normes).
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