Le ministère allemand de l'Agriculture a fait part vendredi d'«indices qui plaident plutôt» pour une origine criminelle de la contamination à la dioxine de 136 000 oeufs via de la graisse alimentaire destinée à l’alimentation animale. 4.709 exploitations agricoles sur environ 375.000 dans le pays -surtout des élevages porcins, mais aussi des entreprises laitières- ont été fermées par précaution dans huit Etats régionaux sur seize, a annoncé le ministère de l'Agriculture. L'écrasante majorité des entreprises touchées se trouve en Basse-Saxe (nord), où la société Harles und Jentzsch a livré en novembre et décembre des graisses contaminées destinées à la fabrication d'aliments pour animaux à l'origine du scandale.
Par ailleurs, la FSA, Agence britannique de la sécurité alimentaire, a reconnu le même jour que les oeufs importés d'Allemagne ont servi à la fabrication de gâteaux et de quiches vendus en grandes surfaces au Royaume Uni. Les oeufs ont donc été livrés début décembre aux Pays-Bas à une entreprise de traitement des oeufs et un premier lot de 86.000 oeufs suspects, mélangés à d'autres oeufs, a permis de fabriquer 14 tonnes de produits transformés -des oeufs liquides pasteurisés- utilisés dans la fabrication de gâteaux, exportés le 12 décembre vers le Royaume-Uni. Les autorités britanniques se veulent néanmoins rassurantes. Même si la majorité de ces produits ont dû déjà être vendus, la FSA réaffirme qu'il n'y a «pas de risque pour la santé des consommateurs», les oeufs ayant été mélangés à des oeufs sains, ce qui «a dilué les niveaux de dioxine». Or, selon l’Agence, « il n'y a de risque pour la santé que lorsqu'on consomme de la nourriture comportant des niveaux élevés de dioxine pendant une longue période.» La FSA précise néanmoins que les supermarchés sont en train de retirer de leurs étals la petite quantité de produits non encore périmés. Deux fabricants sont concernés au Royaume Uni : Kensey Foods en Cornouailles et Memory Lanes Cakes ltd à Cardiff.
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