« Mon outil de politique économique favori est la prière », aurait déclaré un ancien économiste en chef du FMI. Certains oncologues qui clament en public leur foi en la science doivent bien appeler en privé aux mânes divines lorsque le cas d’un de leur patients est désespéré. Christopher Hitchens, polémiste semblait-il hors pair, ne s’est livré tout au long de sa vie qu’à un seul culte, celui de son ego. Atteint d’un cancer de l’œsophage d’emblée au-delà de toute ressource thérapeutique, militant athée de toujours, il a refusé jusqu’au bout les secours de la religion, mais aussi de tous les (faux) amis qui prodiguent mille et un conseils. Il aurait sans nul doute blasphémé contre cette ancienne campagne de l’Inca qui présentait les malades comme des héros. « Je ne suis pas en train de lutter ou de me battre contre le cancer. C’est lui qui lutte contre moi », écrit-il dans un indispensable manuel de « savoir vivre et mourir ». Cette charge féroce est une arme fatale contre les fautes de goût commises par les meilleurs amis, ou le politiquement correct en vigueur chez tout le monde, y compris les médecins. Humour noir donc toujours plus élégant et moins obscène… que le cancer.
Obscène
Publié le 30/10/2013
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Vivre en mourant, Christopher Hitchens, éd. Climat, 120 pp., 17 euros.
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Source : Décision Santé: 293
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