Dépenses hospitalières publiques et privées

Objectif tenu en 2007

Publié le 09/09/2008
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LES ÉTABLISSEMENTS de santé, qu'ils soient publics ou privés, ont respecté l'objectif de dépenses que leur a fixé le Parlement en 2007. Ils ont même dépensé quelques millions de moins que prévu. C'est ce qu'indique un rapport établi en juin dernier par l'observatoire économique de l'hospitalisation publique et privée, et que le ministère de la Santé vient de rendre public.

Les sommes maniées donnent le tournis – on parle là de plus de 60 milliards d'euros. Autorisés à augmenter leurs dépenses de 3,49 % en 2007 par rapport à 2006, hôpitaux et cliniques sont restés dans les clous. «Une légère sous-consommation des prévisions de dépenses» est même observée dans les secteurs public et privé (– 0,03 %). Parfois accusé par la médecine libérale de creuser le trou de la Sécurité sociale, le secteur hospitalier tient là des chiffres à son avantage, alors que s'ouvre la traditionnelle bataille pour la répartition du futur ONDAM (objectif national des dépenses d'assurance-maladie pour 2009).

«L'observatoire économique apporte de la transparence, un réel effort a été fait pour y voir plus clair sur les chiffres, se réjouit Philippe Burnel, délégué général de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP). On a la preuve que l'activité des cliniques MCO [médecine, chirurgie, obstétrique, NDLR] en 2007 a progressé plus lentement que les prévisions du ministère de la Santé (0,8% au lieu de 1,7%). On espère que nos tarifs pour 2009 seront construits sur une prévision de progression d'activité plus réaliste.»

Si l'objectif global a été respecté, un poste de dépenses hospitalières a cependant fortement progressé en 2007 : les dispositifs médicaux implantables et les médicaments coûteux facturés en sus des tarifs. Ces dépenses ont surtout bondi à l'hôpital public (+ 16,5 %).

Invitée à livrer un commentaire, la DHOS (Direction de l'hospitalisation, au ministère de la Santé) relativise : «Globalement, l'hospitalisation a respecté l'objectif fixé par le législateur. Il existe quelques différences entre le secteur public et privé, mais c'est l'épaisseur du trait. Bien d'autres secteurs de l'économie française aimeraient présenter de tels résultats.»

> DELPHINE CHARDON

Source : lequotidiendumedecin.fr: 8415