Vaches maigres ! La période faste est bel et bien derrière nous. Crise oblige, le budget de la Sécurité sociale va subir un tour de vis supplémentaire en 2012. Alors que l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) aurait dû être de +2,8 %, le gouvernement a décidé en pleine discussion du projet de loi de la Sécurité sociale (PLFSS) 2012 d’en ramener le taux à +2,5 %. Conséquence, les dépenses prévues au titre de la Sécurité sociale ont été réduites de 171,5 milliards d’euros à 171 milliards d’euros. Soit quelque 500 millions d’économies.
Une réduction rendue inéluctable par l’obligation faite à la France de maintenir le cap de réduction des déficits, en dépit d’une croissance faible. Un objectif que Dominique Libault*, directeur de la Sécurité sociale, considère parfaitement réaliste grâce « aux progrès importants qui ont été réalisés sur la maîtrise structurelle des dépenses de santé ». En clair, après avoir su agir efficacement sur les comportements des professionnels de santé et des assurés sociaux, l’assurance maladie a su améliorer à la fois l’efficience des acteurs de santé et du système et paye désormais au juste coût les médicaments, les dispositifs médicaux et l’ensemble des prestations.
Pour preuve, explique Dominique Libault, « le taux de croissance de l’Ondam qui dépassait les 7 % à la fin des années quatre-vingt-dix, a été divisé par trois en l’espace de dix ans ». Il n’en demeure pas moins vrai que « la Sécurité sociale, dont la finalité est redistributive, redistribue aujourd’hui des sommes dont elle ne dispose pas », précise encore Dominique Libault. En clair, elle transfère les dettes aux générations futures. D’où la nécessité, à terme, de trouver de nouvelles recettes. Des recettes qui, selon lui, devront « résulter à la fois d’une extension de l’assiette, d’une suppression des niches fiscales et de l’instauration de nouvelles taxes ». À condition toutefois ne pas alourdir le coût du travail !
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