La IXe Journée nationale de l'hospitalisation à domicile (HAD) s'ouvrira aujourd'hui par un discours de Philippe Bas, ministre délégué à la Sécurité sociale, aux Personnes âgées, aux Personnes handicapées et à la Famille et elle se clôturera par une intervention du ministre de la Santé. « L'HAD française est à un tournant de son histoire », assure le Dr Pierre-Jean Cousteix, président de la Fnehad (Fédération nationale des établissements d'HAD). « Une nouvelle réglementation, un mode de financement modernisé, l'appui constant des pouvoirs publics ont permis la création de 4 000 places en cinq ans. »
Le président de la Fnehad entend rendre hommage à l'actuel ministre de la Santé, Xavier Bertrand, qui a décidé d'appliquer la tarification à l'activité (T2A) à la totalité de l'HAD. Cette mesure sera effective dès le 1er janvier prochain. Une excellente nouvelle pour le Dr Cousteix puisque la T2A, en créant un coefficient qui prend en compte le degré de dépendance du malade, permettra de financer davantage de personnel aidant et d'accueillir en HAD des malades de plus en plus gravement atteints.
Le nombre de places en HAD a doublé en quatre ans, avec aujourd'hui un peu plus de 7 000 places autorisées. « Xavier Bertrand voudrait que cela aille encore plus vite », se réjouit le Dr Cousteix. Mais beaucoup reste à faire pour atteindre l'objectif des 150 000 places créées à l'horizon 2025. La Fnehad a des propositions dans sa besace. Notamment permettre aux équipes HAD d'intervenir dans les Ehpad (Etablissements d'hébergement pour personnes âgées et dépendantes), comme ils le font dans les maisons de retraite.
La Fédération suggère également un toilettage des textes qui régissent l'HAD afin de supprimer certaines formules « imbéciles, voire dangereuses », aux yeux du Dr Cousteix. Comme cette circulaire de l'ancienne Direction des hôpitaux qui stipule que les structures HAD dispensent des soins de type hospitalier « pour une durée brève mais renouvelable ». « Il nous faut une vraie circulaire pour l'HAD à la française, concept qui s'est construit au fil des années. »
Pour le Dr Cousteix, l'HAD, qui se situe entre l'hôpital, à la pointe de la technologie, et la médecine de proximité, doit être réorganisée. « Les petits hôpitaux sont voués à se transformer en établissements de soins de réhabilitation et d'accompagnement. C'est le grand chantier de l'HAD de demain. » La Fnehad entend également inciter les médecins libéraux à inscrire davantage leurs patients dans l'HAD.
La 9°Journée nationale de l'HAD
Objectif : 150 000 places en 2025
Publié le 07/12/2005
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7859
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