Selon deux études publiées dans « Nature Medicine » d'août 2001, une hormone produite par les adipocytes, l'adiponectine, pourrait constituer un lien crucial entre l'obésité et l'insulinorésistance.
La première étude émane d'une équipe franco-japonaise (Pr Philippe Froguel* et Takashi Kadowaki, université de Tokyo). Chez un modèle animal de sensibilité réduite à l'insuline, les auteurs montrent qu'une expression réduite d'adiponectine est corrélée à l'insulinorésistance. Des souris db/db (modèle de diabète de type 2) produisent moins d'adiponectine que des souris sauvages.
L'administration d'adiponectine purifiée améliore l'insulinémie et la glycémie.
Par ailleurs, les chercheurs ont trouvé une relation étroite entre l'adiponectine et la leptine ; chez des souris déficientes en tissu adipeux, l'insulinorésistance est corrigée par l'association adiponectine-leptine (mais la correction n'est que partielle avec l'une ou l'autre de ces protéines seulement).
Cette étude a été possible grâce aux « 200 familles pour vaincre le diabète »**.
La deuxième étude, américaine (Philipp Scherer et coll.), montre qu'une seule injection d'adiponectine entraîne une baisse transitoire de la glycémie basale chez des souris normales et abolit de façon passagère l'hypoglycémie chez les souris ob/ob et chez les souris NOD (non obese diabete). Cet effet n'est pas associé à une augmentation des concentrations d'insuline. Les chercheurs concluent que l'adiponectine réduit la résistance à l'insuline.
* Pr Philippe Froguel : CNRS-institut Pasteur de Lille et Barts and The London Genome Center.
** Pour participer à cette étude, faire le Numéro Vert : 0.800.02.04.12.
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