BARACK OBAMA exclut de céder aux républicains qui ont promis d’abroger sa réforme de l’assurance-maladie lors de leur campagne victorieuse aux législatives. Il se dit cependant ouvert à des « améliorations » de ce dispositif emblématique de son bilan.
Interrogé au lendemain de la « raclée » que, selon ses propres termes, les électeurs américains lui ont infligé lors des consultations de mi-mandat, le président américain a reconnu que « ce sujet serait évoqué lors des discussions avec les chefs républicains » d’ici à la prise de fonctions du nouveau Congrès, en janvier. « Comme je l’ai dit auparavant, toutefois, je pense que ce serait mal interpréter l’élection que de penser que les Américains veulent que nous recommencions les débats qui ont été les nôtres ces deux dernières années », a indiqué Barack Obama.
Figurant en bonne place dans le programme électoral du candidat démocrate en 2008, cette réforme censée permettre à 30 millions d’Américains supplémentaires de ne plus risquer d’être ruinés par leurs dépenses de soins a été adoptée par le Congrès après maints rebondissements, et promulguée le 23 mars. Le président avait alors affirmé que les démocrates pourraient fièrement faire campagne sur ce bilan en vue des élections de mi-mandat. Mais vu l’impopularité d’un dispositif assimilé par les républicains à une extension de la bureaucratie gouvernementale, peu de candidats se sont risqués à le défendre. Au contraire, parmi les démocrates qui ont conservé à leur parti un siège de législateur mardi, certains comme Joe Manchin en Virginie-Occidentale (est) avaient ouvertement critiqué ce dispositif.
Mercredi dernier, le futur président de la Chambre des représentants, John Boehner, a réaffirmé que cette loi « tuerait des emplois aux États-Unis, ruinerait le meilleur système de santé au monde et mènerait le pays à la faillite ». « Nous devons faire tout ce nous pouvons pour (l’)abroger », a encore dit John Boehner, promettant de remplacer ce dispositif « par des réformes de bon sens ».
Interrogé sur l’impopularité de sa loi, Barack Obama a répondu qu’il s’agissait « évidemment d’un sujet de discorde », mais a aussi laissé entendre qu’il prendrait les Américains à témoin de ses bienfaits concrets. « Lorsque je parle à une dame (...) qui n’a plus besoin d’hypothéquer sa maison parce qu’elle souffre d’un cancer, quand je parle à des parents soulagés de savoir que leur enfant malade va rester couvert par leur propre police jusqu’à ses 26 ans (...), je me dis que c’est ce qu’il fallait faire », a-t-il dit.
Quant aux « améliorations » possibles du système, le président a fait savoir que si les futurs élus « veulent suggérer des modifications qui permettraient de réformer plus vite et de façon plus efficace un dispositif qui est bien trop coûteux pour les familles, les entreprises et notre État fédéral, je serai heureux de les prendre en considération ».
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