Nutrition-santé : les Français (presque) sur la bonne voie

Publié le 25/05/2003
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La deuxième édition du baromètre Santé-Nutrition, réalisée par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES), dont les résultats définitifs seront publiés en fin d'année (1), montre que les Français bougent dans le bon sens face à la « malbouffe ».
Les habitudes de consommation ont évolué depuis le premier baromètre de 1996. Ainsi, l'huile d'olive est employée pour la vinaigrette par deux personnes sur cinq, contre une sur cinq en 1996, et les consommateurs d'eau en bouteille passent de 36,7 à 50,7 %.
Au rayon « bio », alors que seulement 6,6 % s'y étaient approvisionnées au cours des 15 jours précédant l'enquête, elles sont aujourd'hui 18,3 %. La baisse des plats achetés cuisinés est également significative, de 51,6 à 45,4 %. En outre, il est observé que les suppléments vitaminiques régressent de 13,1 à 9,6 %.
En fait, 73,4 % des personnes interrogées reconnaissent qu'elles sont influencées par la santé lorsqu'elles composent leur menu, au lieu de 69,8 % six ans auparavant. Aussi, 76,9 % (78,1 % des femmes) ont le sentiment de se nourrir de façon équilibrée (74 % en 1996). Cela étant, la viande a la vie dure : si 12 % ne mangent jamais de poisson, ils ne sont que 1 % à avouer ne jamais manger de viande.

Comportements cohérents

Pour ce qui est de l'information sur le bien-manger, 77,3 % (80 % des femmes), comme par le passé, se considèrent « au courant », dont 18 % grâce à leur médecin. En revanche, 39,6 % déplorent que les indications relatives à la composition des produits soient difficiles à comprendre.
En définitive, 22,8 % des femmes et 17,8 % des hommes considèrent que manger représente « avant tout un moyen de conserver la santé ». Des efforts restent à faire, bien sûr, puisque la part de la population masculine atteinte d'obésité a progressé de 7,4 à 9,8 % en six ans, tandis que les régimes amaigrissants chez les femmes gagnent du terrain, 9,4 % versus 6,8 %. « Les comportements alimentaires sont pour certains encore éloignés des repères de consommation préconisés par le Programme national nutrition santé » (PNNS) (2), conclut l'INPES. Quant aux « comportements déclarés, ils sont cohérents avec les représentations que se font les personnes interrogées sur les fréquences de consommation à adopter pour être en bonne santé ».

(1) Enquête par téléphone conduite par BVA, en février 2002, auprès de 5 000 personnes âgées de 12 à 75 ans.

Philippe ROY

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7341