L'ARRÊTÉ PUBLIÉ au « Journal officiel » du 8 mai 2007, qui fixe la répartition par faculté du numerus clausus pour la rentrée 2007, ne recèle aucune surprise cette année.
Déjà connu, le chiffre global de 7 100 carabins autorisés à s'inscrire en deuxième année de médecine à la prochaine rentrée est confirmé, en hausse de 1,4 % par rapport à 2006, ce qui correspond à 100 étudiants supplémentaires au total ; fort logiquement, la ventilation de ce numerus clausus par faculté se traduit par des augmentations symboliques, et même marginales, dans la très grande majorité des établissements (lire notre tableau ci-contre).
Pour l'ensemble des facultés parisiennes, par exemple, la hausse globale d'une année sur l'autre est limitée à 0,6 %, ce qui représente seulement 10 carabins supplémentaires (un ou deux par établissement). Peu de facultés se distinguent par des hausses supérieures à 2 % : Lille (10 étudiants de plus), Tours, Nice, Dijon, Antilles-Guyane, Amiens, Saint-Etienne et la Réunion. Chaque fois, c'est une petite poignée d'étudiants supplémentaires qui garniront les bancs de deuxième année.
A noter les augmentations exceptionnelles constatées en Polynésie (+ 100 %), en Corse (+ 122 %) et en Nouvelle-Calédonie (+ 133 %) mais qui portent sur des effectifs extrêmement réduits. Pour le reste, les augmentations sont équitablement réparties puisque aucun établissement n'enregistre de baisse (le Nord est légèrement mieux loti).
Pause.
Toujours attendue avec intérêt par les étudiants et les doyens, la répartition du numerus clausus ne bouleversera donc pas la rentrée prochaine.
La hausse timide de 2007 s'inscrit dans un mouvement de progression continue du numerus clausus depuis une dizaine d'années. Stabilisé autour de 3 500 au milieu des années 1990, il a franchi le seuil des 4 000 en 2001 avant de progresser ensuite très rapidement, l'objectif étant d'anticiper le choc démographique à venir : 4 700 en 2002, 5 100 en 2003, 5 550 en 2004, 6 200 en 2005 et 7 000 en 2006. De ce point de vue, le chiffre de 2007 s'apparente plutôt à une pause, en partie liée aux conditions d'accueil difficiles des carabins dans les établissements. «Le numerus clausus n'est pas le seul remède aux difficultés de la démographie, insiste le Pr Roger Gil, secrétaire général adjoint de la conférence des doyens. Ce qui importe surtout, c'est la répartition des médecins par spécialités, la réforme de la première année et des épreuves classantes nationales.»
Nicolas Sarkozy s'est prononcé pour une poursuite de l'augmentation du numerus clausus dans les prochaines années, sans donner de précisions.
Voir le tableau au format pdf
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature