« Il est faux que j'aie accompagné le Pr Pellerin en Union soviétique en 1986, faux que j'aie déclaré que le risque lié à la catastrophe de Tchernobyl ne justifiait pas l'évacuation des malades, faux enfin que j'aie tout fait pour minimiser l'information sur Tchernobyl. Je ne connaissais pas personnellement le Pr Pellerin en 1986 et je ne suis allé en Ukraine qu'en 1993 et 1995, mandaté par ministère des Affaires étrangères au cours de deux missions auxquelles M. Pellerin ne participait pas. L'objectif, alors, n'était pas, comme le prétend Mme Fernex, de se prononcer sur l'opportunité de l'évacuation des malades (faite depuis longtemps) mais, au contraire, avec l'association Les Enfants de Tchernobyl, d'aider mes collègues de l'institut d'endocrinologie de Kiev à prendre en charge les enfants atteints de cancer thyroïdien et d'organiser le voyage en France de ceux qui ne pouvaient pas être traités sur place. J'ai ainsi accueilli dans mon service plus de 30 enfants que j'ai souvent hébergés chez moi, l'association, qui a effectué un travail extraordinaire, ne pouvant les accueillir tous.
» Bien loin de minimiser l'information sur Tchernobyl, j'ai été au contraire l'un des premiers à alerter l'opinion sur une véritable épidémie de cancer thyroïdien de l'enfant en Ukraine et sur la nécessité d'une aide internationale massive. J'ai même organisé dans ce but une conférence dans mon service à laquelle ont assisté les ministres de la Santé et de l'Environnement de l'époque, Bernard Kouchner et Michel Barnier.
» A la lumière de ces grossières attaques personnelles, qui dénotent une attitude rarissime dans le milieu scientifique et médical, je déplore d'autant plus l'actuelle politique de la chaise vide menée par Mme Fernex et les associations qu'elle représente, mais le groupe de travail que les ministres de la Santé et de l'Environnement m'ont demandé de constituer leur reste ouvert en toute transparence. »
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature