L'été dernier, entre le 1er juin et le 30 septembre précisément, 3 141 personnes ont été victimes de noyades et 409 en sont mortes. La grande majorité des noyades est accidentelle (2 826, 252 décès) et évitable, comme le montre l'enquête réalisée par l'Institut national de veille sanitaire (InVS)* et le ministère de l'Intérieur (direction de la Défense et de la Sécurité civile).
Les suicides et tentatives sont au nombre de 158 (84 décès), 157 noyades (73 décès) sont d'origine inconnue.
C'est la baignade ou la promenade en mer qui est la plus dangereuse, avec 2 388 incidents et 87 décès, en majorité des personnes âgées de plus de 45 ans. Les forts courants (en particulier les baïnes d'Aquitaine), l'épuisement, les malaises ou la baignade dans les zones interdites en sont le plus souvent responsables.
Il y a moins de noyades dans les cours d'eau (128), mais elles sont plus souvent mortelles (75 décès). Paris, la Guyane et l'Essonne ont été particulièrement touchées. L'alcool est souvent en cause et des mesures simples, comme le port d'un gilet de sauvetage en bateau, auraient permis d'éviter nombre de noyades. Attention aussi sur les plans d'eau, où 42 personnes sont mortes (sur 96 noyades accidentelles). Comme sur les cours d'eau, les victimes sont pour la plupart des adultes.
Dans les piscines privées, en revanche, ce sont les enfants qui trinquent : 121 noyades (25 décès), dont 62 % d'enfants de moins de 6 ans (14 décès). Inutile de détailler les indispensables dispositifs de sécurité (barrières). Quant aux piscines publiques ou privées d'accès payant, elles ont eu aussi leur lot d'accidents : 53, avec 11 décès, en majorité des enfants ou des adolescents. Le rapport de l'InVS rappelle l'importance de l'apprentissage précoce et de la prise de conscience des dangers de l'eau.
*Rapport (Cécile Ermanel, Dr Bertrand Thélot) disponible sur le site de l'Institut : www.invs.sante.fr.
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