Dans le diabète de type 2, une insulinothérapie, associée ou non à un traitement antidiabétique oral, se révèle souvent nécessaire après quelques années d'évolution. En effet, lorsque l'hémoglobine glycosylée (HbA1c) est supérieure à 8 % sous une association d'antidiabétiques oraux à dose maximale, il faut alors recourir à l'insulinothérapie. Le déséquilibre du diabète témoigne d'une altération du métabolisme du glucose, avec bien souvent une altération de la glycémie postprandiale qui est mal contrôlée (pic 2 heures après les repas) : il est alors conseillé d'associer au traitement une ou deux injections journalières d'insuline. Elles se substituent en général au traitement insulinosécréteur devenu inefficace.
L'insuline peut être associée à la metformine, active sur l'insulinorésistance.
Il y a toutefois une grande réticence à « passer » à l'insuline, qui apparaît comme une escalade thérapeutique justifiée par l'aggravation de la maladie. Enfin, la contrainte du traitement n'est pas le moindre frein.
Mélange d'analogues d'insuline
L'arrivée de nouvelles insulines, comme NovoMix 30, mélange d'analogues d'insuline humaine peut faciliter la mise en route de l'insulinothérapie dans le diabète de type 2. NovoMix 30 combine une insuline Aspart, analogue d'insuline humaine à action rapide (30 %), et une insuline Aspart protamine, analogue de l'insuline humaine à action intermédiaire (70 %).
NovoMix 30 est administrée au moment du repas, et non une demi-heure avant comme c'est le cas avec les insulines humaines. Son efficacité est renforcée sur la glycémie postprandiale car, grâce à l'insuline à action rapide, le pic insulinique coïncide avec le pic hyperglycémique. Enfin, les épisodes hypoglycémiques sont réduits par rapport aux autres insulines humaines. Tous ces éléments favorisent l'observance et garantissent une meilleure efficacité du traitement. La glycémie à jeun et la glycémie postprandiale se normalisent, et les patients ressentent une amélioration très nette de leur état général, ce qui est un encouragement à poursuivre l'insulinothérapie.
Dans la plupart des cas, NovoMix 30 est administrée en deux injections quotidiennes au petit déjeuner et au dîner. Dans certains cas, une seule injection au dîner peut suffire à améliorer le contrôle de la glycémie. La posologie est adaptée sur la glycémie du matin. Sur le plan psychologique, elle apparaît comme une transition acceptable et progressive vers l'insulinothérapie, d'autant que l'administration en est simplifiée par les nouveaux systèmes injecteurs.
Stylo injecteur prérempli
NovoMix 30 est administrée avec un stylo injecteur prérempli, Flexpen. Il a l'avantage d'être très discret (15 cm, 23 g). L'utilisation en est simple et facile, le réservoir est prérempli et contient 300 unités d'insuline. La délivrance de la dose sélectionnée est très précise, à une unité près, et limite les erreurs grâce à un système visuel et sonore de contrôle. Flexpen est préféré par les patients aux systèmes de délivrance actuels.
Grâce à son efficacité, à sa tolérance et à sa facilité d'utilisation NovoMix 30 apparaît comme un progrès dans la prise en charge des diabétiques dont la qualité de vie est préservée.
D'après une conférence de presse des Laboratoires Novo Nordisk organisée dans le cadre du 38e congrès de l'EASD à Budapest.
Insulinothérapie dans le diabète de type 2
- Mauvais contrôle glycémique avec les antidiabétiques oraux ;
- événements médicaux ou chirurgicaux intercurrents ;
- gain de poids excessif difficile à contrôler ;
- diabète auto-immun latent chez un adulte (LADA) ;
- affection hépatique ou rénale évoluée ;
- réactions allergiques à des antidiabétiques oraux ;
- projet de grossesse ;
- diabète gestationnel.
Redoutée mais reconnue
Lorsqu'on les interroge sur le passage à l'insuline :
- 52 % des diabétiques de type 1 avouent une grande réticence vis-à-vis de l'insulinothérapie ;
- 23 % considèrent que l'insulinothérapie peut améliorer leur diabète ;
- 44 % des généralistes retardent l'insulinothérapie jusqu'à ce qu'elle soit indispensable ;
- 32 % des généralistes pensent que le fait de refuser l'insulinothérapie réduit les chances de contrôle du diabète.
Etude DAWN : Diabetes, Attitudes, Wishes and Needs.
Auprès de 5 426 adultes diabétiques de type 1 et 2 194 généralistes, 556 spécialistes et 1 122 infirmières dans 13 pays.
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