Après une année difficile due au contexte économique et malgré la poursuite d'une évolution négative des principales monnaies locales, Novo Nordisk affiche pour 2002 un bénéfice d'exploitation de + 7 % par rapport à 2001 et un bénéfice net en hausse de 6 %, des résultats correspondant aux objectifs révisés. « Au cours de l'année écoulée, nous nous sommes davantage recentrés et nous avons renforcé nos compétences, ce qui place aujourd'hui la société en meilleure position pour affronter l'avenir », a déclaré son président, Lars Rebien Sorensen.
La croissance enregistrée en 2002 est principalement liée aux traitements du diabète et de l'hémophilie, dont les ventes ont respectivement augmenté de 11 % et 22 %.
Le chiffre d'affaires des insulines et des systèmes injecteurs a notamment progressé au niveau de l'Europe, où la position de Novo Nordisk sur ce marché a été renforcée par le lancement de NovoMix 30 dans treize pays et de FlexPen dans quinze. Avec NovoRapid, ces deux produits ont joué un rôle essentiel dans l'accroissement de la part de marché.
Par ailleurs, les ventes d'analogues de l'insuline ont atteint + 160 %.
Hausse également pour les antidiabétiques oraux (+ 22 %) favorisée en particulier en Europe par la progression régulière de NovoNorm.
555 millions d'euros pour la recherche
NovoSeven, traitement hémostatique, a enregistré une progression de 22 %. Cette croissance est due à l'évolution du marché des troubles hémorragiques constitutionnels, à l'utilisation principale de NovoSeven dans le traitement des accidents hémorragiques aigus et à son emploi plus fréquent ces dernières années au cours de chirurgies programmées. La prise de conscience de son utilisation dans le traitement de l'hémophilie acquise a également été un facteur de hausse.
Une politique de lancement soutenue de l'hormone de croissance liquide Norditropin Simplexx en Amérique du Nord et en Europe permet à ce secteur d'afficher une augmentation totale de 4 %, malgré une chute de 16 % du marché japonais.
Enfin, les traitements hormonaux substitutifs ont enregistré une baisse de 5 %, principalement liée au recul des ventes en Europe, à l'élargissement du commerce parallèle et à la régression de la demande globale de ces traitements en relation avec l'impact négatif de l'étude WHI (Women Health Initiative). Les produits de Novo Nordisk, faiblement dosés et associant strogènes naturels et progestérone, sont actuellement en cours d'évaluation.
En 2002, Novo Nordisk a investi 16,4 % de son chiffre d'affaires en recherche et développement, soit 555 millions d'euros. Le NN2501, antagoniste du glucagon, est entré en phase clinique pour le traitement du diabète de type 2 en tant qu'agent actif par voie orale. Après l'analyse des données des études cliniques de phase 2 concernant la balaglitazone (NN2344), la poursuite du développement a été décidé. Celui du NN622 a en revanche été arrêté suite à une nouvelle évaluation de son rapport bénéfice/risque.
Tablant sur le potentiel de NovoSeven en tant qu'agent hémostatique général, Novo Nordisk a entrepris plusieurs études cliniques dans le cadre d'accidents hémorragiques en situation d'urgence et chirurgie programmée et espère présenter cette année les résultats de trois de ces essais, à savoir hépatectomie partielle chez les sujets cirrhotiques, réduction du temps de saignement lors des traumatismes graves et greffe du foie.
Un projet ciblé sur l'utilisation d'ASIS (Active Site Inhibited Seven), forme inactivée du facteur VII activé (NovoSeven), dans le traitement du syndrome de détresse respiratoire aigu (SDRA), est actuellement en phase 2 de développement clinique, tout comme l'est un projet centré sur l'utilisation de l'hormone de croissance pour le traitement des fractures complexes.
Pour 2003, la demande croissante d'insuline, la progression de part de marché de ses analogues et le développement prévisible de NovoSeven justifient pour Novo Nordisk une croissance prévisionnelle à deux chiffres, avec une croissance proche de 20 % du bénéfice d'exploitation et de 10 % du bénéfice net.
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